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  Recherches sur saint Jacques et Compostelle dans tous les sites de la Fondation

Des avis sur des nouveautés du livre et du disque ou des éditions anciennes de nature à intéresser le monde jacquaire, des opinions sur les manifestations jacquaires dignes d'intérêt ou sujettes à critique.
Les publications que nous recommandons et pour lesquelles nous avons eu un coup de sont présentées à la page actuedit.html.
Avis publiés sous la responsabilité de leurs auteurs, connus dans tous les cas des responsables du site.
Merci à nos visiteurs qui alimenteront cette rubrique de leurs coups de coeur ou de leurs coups de griffes.
 

 

11 août 2007

Au moyen du Moyen Age, de Rémi Brague
Un recueil d'articles à lire par tous ceux qui recherchent les racines de l'Europe.
Cet ouvrage paru en 2006 rassemble des réflexions de l'auteur, professeur de philosophie à la Sorbonne et à Munich. Il intéressera tous ceux qui ne considèrent pas le Moyen Age comme "moyenâgeux" mais cherchent à mieux comprendre cette période passionnante pour qui veut bien sortir des images en carton pâte héritées du XIXe siècle et abondamment répandues par les médias. Tirant les "leçons du Moyen Age", il analyse et compare les idées majeures dans les trois sphères religieuses médiévales, le judaïsme, la chrétienté et l'islam. Il nous aide à mieux cerner leurs relations et leurs différences ; il met en lumière ce qui reste de leur pertinence dans le monde contemporain. Le propos de l'auteur, rapporté ci-dessous, éclaire sa démarche :

Rien d'étonnant donc à ce que, sur le Moyen Âge, les légendes grouillent. Je me suis efforcé de détruire le plus possible de cette vermine. La dernière partie du présent recueil s'y attache tout spécialement. Je ne me fais d'ailleurs aucune illusion : n'importe quel beau parleur médiatique peut faire en une minute mille fois plus pour perpétuer le faux que dix vies de rats de bibliothèque pour le démasquer. Cela dit, il n 'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre... Et si le fonds de commerce de l'« intellectuel » est de redire l'opinion dominante en « causant bien », le devoir de l'universitaire est avant tout de rétablir ce qu'il croit être la vérité, qu'elle soit agréable ou non. Que l'on veuille bien l'écouter, cela ne dépend plus de lui. (Paris, avril 2006).


Les Editions de la Transparence, déc. 2006, ISBN : 2-35051-017-4, 22€

27 juin 2007

Un hors-série de La Vie consacré au patrimoine

Bonne idée de l'hebdomadaire La Vie que d'inciter à la visite du patrimoine religieux en ce temps de vacances.

Pourquoi pas pour cela mettre en valeur des monuments qui se trouvent sur les chemins contemporains de Saint-Jacques ? Pourquoi pas faire appel à des spécialistes qualifiés ? La Vie a eu de bonnes idées.
Malheureusement ces bonnes idées n'ont pas conduit à une revue irréprochable. Certes l'iconographie est de qualité. Mais les textes ne sont pas à la hauteur de l'ambition. Au lieu de demander aux spécialistes d'écrire une ou deux pages, La Vie les fait interviewer téléphoniquement par des journalistes qui transcrivent en essayant de faire rentrer ce qu'ils entendent dans des schémas préétablis ou d'y introduire les idées toutes faites et les poncifs de rigueur.* Ils sont dans le même numéro contredits par leurs confrères qui n'ont pas été informés de ces interviews. A quoi donc servent les apports scientifiques ?
Ainsi alors qu'Alain Erlande-Brandebourg veut "casser la légende" et rappelle que la construction des églises romanes est plus compliquée que ce qu'avait imaginé Emile Mâle, à la suite de Joseph Bédier, l'éditorialiste s'empresse-t-il d'écrire que l'on construit "sur les routes de Compostelle", sans souligner comme le spécialiste que ces vastes constructions n'étaient pas faites pour les pèlerins de Compostelle mais "pour la journée de fréquentation maximale, le jour anniversaire du saint qu'elles vénèrent".
Nous reviendrons plus en détail sur ce hors-série mais d'ores et déjà nous souhaitons dire à nos visiteurs de ne pas prendre ses affirmations pour argent comptant. Les images sont belles mais l'occasion d'un travail sérieux et novateur a été manquée. Une fois de plus une revue prend le lecteur pour incapable de s'ouvrir aux idées nouvelles.
* Denise Péricard-Méa a bénéficié d'une relecture du texte de son interview, mais ceci n'empêche pas que ses propos soient trahis ailleurs dans la revue.


27 mai 2007

La Lettre de Jacques
La foi, chemin de vie

Tomasz Kot, traduit de l’italien par Roland Meynet
Lethielleux, Paris, 2006, 26 €
ISBN 2-283-61246-2

La Lettre de Jacques est la première des Epîtres dites « catholiques », celles qui n’ont pas été écrites par saint Paul. Son auteur n’est pas vraiment identifié. Pendant tout le Moyen Age, elle a été attribuée à l’apôtre Jacques le Majeur. Ce qui est aujourd’hui exclu. Par contre l’autorité apostolique reconnue à cet auteur dans l’Eglise des premiers siècles est incontestable. Cette Epître présente une grande actualité par ses recommandations à caractère social et mérite d’être mieux connue. Le livre de Tomasz Kot la « décortique » avec une méthode d’analyse rhétorique utilisant un vocabulaire technique défini avec soin et nécessitant un effort d’attention particulier. Il montre la structure fine de l’Epître à partir d’une traduction très proche du texte grec. Il met en relation chaque passage avec l’Ancien Testament et en présente une interprétation qui introduit à une grande compréhension des exhortations et conseils de l’auteur. Cette Epître n’est le plus souvent connue que par le passage dans lequel elle présente la vanité d’une foi sans œuvres « Car comme le corps sans l’Esprit est mort, de même la foi sans les œuvres est morte » (2, 26). Affirmation qui a permis à certains, en particulier Luther, d’opposer saint Jacques et saint Paul (Epître aux Galates). Ce livre montre que cette opposition est vaine. Les deux Epîtres ne s’adressent pas au même public ni dans le même contexte mais les deux présentent comme centrale la foi en Jésus-Christ ressuscité. Tous ceux qui feront l’effort d’entrer dans ce livre érudit et d’en approfondir la lecture en seront récompensés.

Des Nouvelles de Compostelle
Jean-Pierre Bonnet
Editions Jean-Michel Bordessoules, Saint-Jean-d’Angély, 2006, 15€
ISBN 2-916344-01-2

 

Ce livre est écrit par un « grand pèlerin » qui a fait Compostelle deux fois, au départ de Vézelay et ensuite du Puy-en-Velay. Il a trouvé une façon bien agréable de rendre compte de son expérience. Au lieu d’un récit de pèlerinage, il propose une suite de scènes, croquées sur le vif ou enjolivées, sinon parfois inventées qui rendent admirablement compte de l’ambiance du chemin. S’il force parfois le trait de ses caricatures ce n’est pas pour en rajouter mais pour faire sentir à quel point la marche sur ce chemin mythique exacerbe les sens et les émotions. Tout cela sent l’expérience vraie et montre le talent de l’auteur. Il y a les histoires cocasses, les histoires touchantes, les amusantes et les tristes. Un livre qui fera revivre des émotions aux anciens pèlerins et que tous pourront lire avec plaisir pour découvrir l’ambiance du chemin.

Livre des Miracles de saint Gilles
Marcel et Pierre-Gilles Girault,
Paradigme, Orléans, 2007, 28€
9 782868 782632

 

Depuis les années 1980, l’engouement pour Compostelle a fait oublier les nombreux autres sanctuaires vers lesquels se pressaient les pèlerins médiévaux. Et quand ils ne sont pas oubliés ils sont réduits à être des « étapes majeures » ou des « points de départ » sur les chemins de Compostelle. C’est malheureusement ainsi que la 4ème de couverture de ce livre présente le sanctuaire de Saint-Gilles du Gard. Elle va ainsi à l’encontre du désir des auteurs de faire revivre ce grand pèlerinage médiéval au travers des récits de miracles attribués à saint Gilles. C’est pourtant leur grand mérite qui doit être salué. Ce livre qui comprend le texte latin du Livre des Miracles et d’importants commentaires est destiné à des lecteurs érudits. Espérons qu’un jour une petite édition des miracles sera faite à l’intention d’un plus large public.

7 avril 2007

Article signalé d'un auteur dont nous aurons à reparler

Ofelia REY CASTELAO, « Le chemin de Saint-Jacques à l’époque moderne », Les échanges religieux entre la France et l’Espagne du Moyen Age à nos jours, Revue de l’histoire de l’Église de France, t. 90, n° 224, 2004, p. 109-130.
L’auteur s’interroge sur la crise du pèlerinage à l’époque moderne. Elle met en parallèle la réaction du XVe siècle à Compostelle et la concurrence de Rome. Elle ne croit guère à une crise provoquée par la Réforme, d’autant que l’Église tridentine épure le pèlerinage de ses éléments superstitieux. Le XVIIe siècle, en plus du pèlerinage local vers les saints thérapeutes ou les sanctuaires mariaux, voit les choix se porter vers Rome, d’autant que la présence même des reliques de saint Jacques à Compostelle est remise en cause. L’auteur note la dégradation du réseau hospitalier qui n’est pas uniquement consacré aux pèlerins mais s’occupe des pauvres du pays. Le roi Philippe II en 1590 voit dans les hôpitaux des « cavernes de voleurs ». A l’autre extrémité de l’échelle sociale, certains sont autant des voyageurs que des pèlerins. L’influence des confréries encourage les gens des villes. Les ruraux appartiennent aux groupes qui pratiquent les migrations temporaires vers l’Espagne : ce sont des hommes parfois un peu colporteurs, maçons ou soldats. Finalement l’auteur met en garde contre la propension à cataloguer comme pèlerins tous les individus de passage.

Compte rendu de lecture de Martine Larigauderie

12 avril 2006

Un titre trompeur, une économie facile de 19 Euros
Beaucoup de visiteurs du site penseront comme nous que ce "Manuscrit de Compostelle" c'est le Codex Calixtinus. Quand ils liront sur la quatrième de couverture que l'auteur (Sophie Cassagne-Brouquet) est "spécialiste de l'histoire médiévale", ils s'attendront à un livre sérieux apportant quelques informations ou commentaires sur ce manuscrit, base de la légende de Compostelle.
Tous les ingrédients de leur déception seront alors réunis.

Largement inspiré du Guide du pèlerin, ce roman, alerte et facile à lire, raconte comment un manuscrit maléfique, volé à Conques par le valet d'un marchand espagnol, est finalement rapporté à ses propiétaires par un valeureux chevalier, pèlerin pénitentiel, accompagnant une troupe de pèlerins de Compostelle (le mot qui fait vendre). Sans apporter rien de nouveau, il présente de façon agéable tous les poncifs habituels sur le pèlerinage.
Mais il comporte des erreurs étonnantes sous une plume en principe autorisée : la Chronique de Turpin est présentée comme Chanson de Roland et l'hôpital de Roncevaux (anachroniquement qualifié d'hospice) est situé au col (où il a été jusqu'en 1132) alors que le roman se déroule au milieu du XIIIe siècle d'après le repère historique de la destruction de Montcuq.



Editions Sud-Ouest
ISBN 2-87901-659-2
14,90 Euros.

Une nouvelle présentation du Guide du pèlerin
Une nouvelle traduction du dernier livre du Codex n'était pas nécessaire compte tenu de la publication récente d'une traduction intégrale de ce manuscrit*. Celle-ci est néanmoins très bienvenue. Sa couverture, moins austère que les rééditions successives de Jeanne Vielliard ne manquera pas de plaire. Mais surtout la présentation qu'en fait Michel Record s'ouvre à des idées que la Fondation propose depuis plusieurs années. Nous nous réjouissons de les voir enfin partagées. Leur adoption par le nouveau président de l'ACIR, signataire de la préface, manifeste une prise de conscience nouvelle du phénomène compostellan.
S'inspirant de la position de Bernard Gicquel, Michel Record expose que ce guide n'a pas pu servir aux pèlerins médiévaux. Il ajoute que l'abbé Bernès en 1970 est peut-être le premier pèlerin à l'avoir utilisé. La dimension politique de ce document est reconnue et les hypothèses du début du XXe siècle prennent à la lumière de ses commentaires une toute autre allure. Après avoir lu les commentaires et les nombreuses annotations de Michel Record les producteurs d'ARTE ne pourront plus prétendre que Friedrich Daum l'avait dans sa besace. voir notre article
* Bernard Gicquel, La légende de Compostelle, le livre de saint Jacques, Tallandier, 2003 - traduction intégrale du Codex Calixtinus


Ultréïa !
d’Arles à Saint-Jacques-de-Compostelle

Ultréïa ! d’Arles à Saint-Jacques-de-Compostelle
DVD, édition Seven doc, réalisation Philippe Pion
Distribution Studios Win Win, 12 rue Claude Genin, 38000 Grenoble

Le bonheur n’est pas au bout du chemin, c’est le Chemin qui est bonheur.
Cette affirmation sur la couverture de ce DVD rejoint l’expérience de beaucoup de marcheurs sur tous les chemins de grande randonnée. Jacques Barthelemy tente de la faire partager dans un film résumant 19 des 59 étapes d'Arles à Santiago. Pour son second voyage à Compostelle, il a emporté une caméra vidéo et s’est fait suivre par un reporter. Ce film met en scène Jacques et l’amie qui l’accompagne et enregistre leurs commentaires. Les paysages sont splendides. Les pèlerins interrogés font partager avec sincérité leurs impressions et leurs émotions. Les scènes de la vie pèlerine rappelleront des souvenirs aux anciens pèlerins et intéresseront les autres. Le folklore n’est pas absent de ces reportages, il fera sourire ou consternera. L’origine des traditions n’est jamais précisée, la plupart sont sans doute récentes. Jacques reprend les conseils pratiques habituels pour la préparation du voyage qui se trouvent dans tous les bons guides. Il indique des motivations qui poussent au départ. Parmi elles « on part à Saint-Jacques parce que le chemin est tracé » semble curieuse et « on marche derrière les millions qui sont passés par là » reprend une image dont le symbolisme n’est pas mis en évidence. Pour lui l’histoire est importante puisqu’« on ne l’oublie pas en marchant ». Il lui consacre un chapitre des plus classiques agrémenté de quelques compléments de son cru. La justesse de certaines observations n’efface pas le caractère factice de la mise en scène, parfois pénible. Bien des détails sont superflus ou répétés. J’ai noté cette remarque qui dit bien ce qu’est devenu le chemin en Espagne : « les pèlerins sont un peuple en marche, coupé du reste de la population ». Le DVD est annoncé en quatre langues mais il s’agit uniquement de sous-titrages du commentaire en français. Le livret donne des indications précises et surabondantes sur les 19 étapes présentées mais rien sur les autres. Son intérêt est donc limité. Il comporte aussi des erreurs.

7 février 2006


éd. Ouest-France, nov. 2005,
24,5 x 16,8, 144 p. illustrées, prix 18 €.

Un artiste chinois, pèlerin de l'art
sur les chemins de Compostelle

Artiste peintre chinois, Ji Dahai a entendu parler de Compostelle pour la première fois en 2004. Habitué des sentiers de pèlerinages bouddhistes et taoïstes en Chine il est tenté par ce pèlerinage chrétien, « ouvert à tous ». En mai 2005, il quitte le Puy, mais son vrai départ il l’a vécu plus tôt, devant un bouddha à Beijing (Pékin) en brûlant trois bâtonnets d’encens en compagnie de sa mère. Il emporte les « quatre trésors des mandarins chinois », dont ses papiers, coupés dans un format qui lui rappelle « les soutras de prières bouddhistes ». Ses dessins du chemin sont éclairés de commentaires, reflets d’une profonde spiritualité, émaillés d’observations amusantes de l’étranger parfois déconcerté ou surpris. La lecture est rapide mais ce livre est à contempler et méditer et vous y passerez des heures agréables.


éd. Label LN, oct. 2005,
Format 24x31, 328 p, 46€ ISBN 2-915915-09-1

Saint Jacques en Bretagne
Culte et patrimoine
par Jean Roudier
Voila un inventaire d'un patrimoine régional comme on aimerait en trouver pour chaque région de France. Jean Roudier, pèlerin et chercheur amateur a fait un énorme travail de recensement et de classification.
Malheureusement, il n'a pas pu en tirer tous les enseignements. L'objectif de tracer des chemins, poursuivi par son association de pèlerins, le conduit à voir partout des pèlerins de Compostelle. Il a, en outre, manqué de l'appui d'un historien compétent. Son livre mérite néanmoins d'être recommandé à tous les passionnés du patrimoine jacquaire. Mais attention : tout ne doit pas être lié à des pèlerins de Compostelle car les pèlerins de Saint-Jacques n'allaient pas tous en Galice.
voir une analyse détaillée de cet ouvrage

Janvier 2006 : Une nouvelle collection sur saint Jacques et Compostelle

La Fondation et les Editions Atlantica lancent la Collection " Autour de Compostelle"
premier livre : Sur les chemins de Compostelle, de l'abbé Camille Daux

 Sur les chemins de Compostelle, Camille Daux

Ce livre fait rêver. Il ramène son lecteur à la fin d’un XIXe siècle qui vient de découvrir Compostelle, le tombeau de saint Jacques et les chemins qui y conduisent. Ces chemins, l’auteur les a parcourus dans l’Aquitaine où il exerce son sacerdoce. Est-il lui-même allé à Compostelle ? Il ne le dit pas mais son récit est celui d’un pèlerin, fut-il en « wagon capitonné ». Il a connu à Moissac un de ces pèlerins de Compostelle dont le chapeau encoquillé, la cape et le bourdon promenaient dans les processions des parfums de piété, d’aventure, de dangers surmontés et de dévotions. Il s’attache à faire revivre ces témoins d’un autre âge. Il décrit les itinéraires, les lieux, les coutumes ; il s’émerveille et nous fait partager son enthousiasme. Ce livre est un enchantement. Paru pour la première fois en 1898 et réédité à l’occasion de l’année jubilaire 1909, cet ouvrage conserve un grand intérêt ; les éditeurs appellent néanmoins l’attention sur la nécessité de ne pas prendre au pied de la lettre toutes les informations historiques qu’il contient.

Camille Daux
Prêtre du diocèse de Montauban, l’abbé Camille Daux a été l’historien du diocèse. Il a publié l’Histoire de l’Eglise de Montauban en 1868 et de nombreuses études sur les pratiques religieuses dans son département.
Editions Atlantica, Collection "Autour de Compostelle" 320p. 30€

1er décembre 2005

La Compagnie Orion présente un bel album de 12 chansons de pèlerins de Saint-Jacques et d'ailleurs. Calligrahie et couleurs sont mis au service d'airs connus et de textes qui le sont moins. Ils ont été rassemblés et présentés -certains écrits- par Marie-Virginie Cambriels à qui l'on peut faire confiance pour "chanter le pèlerinage" et pour nous faire partager le goût de ces chansons. Nous avons apprécié que le titre de ce livret ne sacrifie pas au "tout Compostelle" ambiant.
Ces chansons sont imprimées sur des cartes postales qui vous permettront de faire partager le plaisir que vous aurez eu à les retrouver. Prix 10 €* + port 3€ :
*Association Orion _ 8 boulevard Gambetta - 43000 Le Puy. Ou en librairies : ISBN 2-9521406-1-8

chansons de pèlerins de Saint-Jacques et d'ailleurs

21 novembre 2005

 

La publication par la revue de l'association Rhône-Alpes d'un extrait d'une brochure de Denise Péricard-Méa* nous a valu l'envoi d'un exemplaire de cette revue. Sa nouvelle présentation en quadrichromie la rend attrayante. Elle intéresse en premier lieu les adhérents de la région engagés au service des marcheurs et pèlerins par l'hébergement et le balisage des chemins. Mais elle apporte quantité d'informations sur le pèlerinage d'aujourd'hui contribuant à le faire connaître par des analyses et partage d'expériences et à diffuser ses mythes. Elle témoigne aussi de la constitution d'un patrimoine contemporain accompagnant l'ouverture de nouveaux chemins. Dans notre domaine, nous avons noté avec intérêt les recherches sur l'histoire, comme la description de la traversée de Rhône-Alpes par Sebald Oertel en 1521.**

* Saint Jacques de Compostelle, AEDIS,2003, Petit Guide, n° 122.

** (ndlr) : publiée par Hampe, Mittheil. aus dem german. Museum. Nuremberg, 1896, pgs. 61 y ss.: Deutsche Pilgerfahrten nach Santiago de Compostela und das Reisetagebuch des Sebald Oertel.

21 novembre 2005

Semeur d'espoir sur les chemins

Jean-Marie Paulin, en prenant sa retraite d'infirmier, a pris le chemin de Compostelle pour clamer la nécessité des dons de sang, de moelle, d'organes pour redonner l'espoir et la vie à beaucoup de malades. soutenus par une chaîne de solidarité d'amis ou d'inconnus qui ont marché avec lui quelques kilomètres, quelques jours ou simplement l'ont accueilli, écouté ... 3700 Km pour une cause qui lui tenait à coeur et pour lui l'inoubliable expérience du chemin.

 

Pour commander son livre plein d'anecdotes et de charme : chèque de 15 Euros à l'ordre de "Le passage des heures",
chez Jean-Marie Paulin, 31 rue Hector Berlioz,
171000 Les Gonds.
visiter le site de l'auteur

 

1er octobre 2005

Un fauteuil vers Compostelle >
Christine Calapristi

Artésis Editions, Collection O fil du temps,
97 rue de l’Arbre bénit, 1050 Bruxelles, 18 €


Certains ne partiraient pas en voiture pour Compostelle sans savoir où ils vont dormir chaque soir. N’ayant plus l’usage de ses jambes à la suite d’une maladie, Christine Calapristi, elle, est partie seule de Louvain sur son fauteuil roulant, accompagnée de sa chienne Léa sans savoir où elle dormirait au-delà de la frontière avec la France. Elle s’est « engagée pour une marche au long cours de plusieurs semaines ». Son récit, sobre et clair, nous fait partager ses découvertes, ses joies, ses émotions. Elle est consciente que rien ne lui est du, sereine devant les inévitables difficultés, émerveillée de tout ce qu’elle reçoit. Les pointes d’amertume sont rares dans ce récit qui pourrait en comporter beaucoup. Il est une belle leçon de vie, un chemin d’ouverture. Un livre qui sera utile aux personnes à mobilité réduite et à ceux qui veulent les accueillir.

8 avril 2005

 

Ce hors-série propose aux pèlerins "de profiter de leurs deux mois de cheminement pour porter un regard attentif aux milieux naturels qu'ils parcoureront". Pour les y inviter : de belles photos bien commentées.

Malheureusement personne n'est spécialiste de tout et en s'aventurant dans l'histoire Terre Sauvage et son associé Le Pèlerin ne font que reprendre les poncifs habituels et propager les erreurs traditionnelles.
Il existe ailleurs de belles photos, inutile d'acheter cette revue si vous vous intéressez aux chemins de Compostelle. Si vous l'achetez quand même vous passerez deux bons moments avec Laurence Lacour et Claude Villers.

8 mars 2005

 
Centre National de Recherche
sur les Jetons et Méreaux du Moyen Age

Revue MOYEN - AGE N° 45
Enseignes, méreaux et monnaies de pèlerinage
- par J.Labrot ( partie 1, à suivre en mai):
fabriqués par les mêmes artisans, ces catégories différentes d'objet ont alimenté une micro - économie à l'ombre des cathédrales sous le controle sourcilleux des autorités ecclésiastiques, non sans d'interminables contentieux - une problématique particulière relie ces objets entre eux.

16 janvier 2005

Pauper et Peregrinus de Edmond-René Labande

Pauper et Peregrinus
Problèmes, comportements et mentalités du pèlerin chrétien

 

L'auteur, Edmond-René Labande, fut le fondateur des Cahiers de civilisation médiévale.
En 1958, il entreprit un projet de recherche sur les pèlerins dans l'Europe des XIe et XIIe siècles.

Il publia une trentaine d'articles sur les pèlerinages, ayant progressivement étendu sa recherche à toutes les époques. Il compléta la recherche historique et l'étude par l'expérience de la vie du pèlerin en parcourant à pied plusieurs milliers de kilomètres sur les chemins des grands sanctuaires.

Pauper et Peregrinus est un livre que sa mort laissa inachevé que ses héritiers et ses élèves ont souhaité faire connaître. C'est un livre riche qui ouvre à de nouvelles recherches. Etudiant l'ensemble des pèlerinages, il permet de donner sa vraie place au pèlerinage de Compostelle. Les chercheurs regretteront l'absence d'un index.

En hommage à Edmond-René Labande, nous publions la liste de ses travaux relatifs aux pèlerins qu'il avait remise à Denise Péricard-Méa au cours d'une réunion de travail avec René de La Coste-Messelière en 1987.


Compte rendu de lecture de Martine Larigauderie
Ofelia REY CASTELAO, « Le chemin de Saint-Jacques à l’époque moderne », Les échanges religieux entre la France et l’Espagne du Moyen Age à nos jours, Revue de l’histoire de l’Église de France, t. 90, n° 224, 2004, p. 109-130.
L’auteur s’interroge sur la crise du pèlerinage à l’époque moderne. Elle met en parallèle la réaction du XVe siècle à Compostelle et la concurrence de Rome. Elle ne croit guère à une crise provoquée par la Réforme, d’autant que l’Église tridentine épure le pèlerinage de ses éléments superstitieux. Le XVIIe siècle, en plus du pèlerinage local vers les saints thérapeutes ou les sanctuaires mariaux, voit les choix se porter vers Rome, d’autant que la présence même des reliques de saint Jacques à Compostelle est remise en cause. L’auteur note la dégradation du réseau hospitalier qui n’est pas uniquement consacré aux pèlerins mais s’occupe des pauvres du pays. Le roi Philippe II en 1590 voit dans les hôpitaux des « cavernes de voleurs ». A l’autre extrémité de l’échelle sociale, certains sont autant des voyageurs que des pèlerins. L’influence des confréries encourage les gens des villes. Les ruraux appartiennent aux groupes qui pratiquent les migrations temporaires vers l’Espagne : ce sont des hommes parfois un peu colporteurs, maçons ou soldats. Finalement l’auteur met en garde contre la propension à cataloguer comme pèlerins tous les individus de passage.

16 décembre 2004


Un film que nous déconseillons

L'auteur, spécialiste de l'Amérique du Sud, utilise ici la renommée actuelle des chemins de Compostelle pour faire un film commercial qui n'a rien à voir ni avec les chemins ni avec le pèlerinage.
Une présentation trompeuse fait croire à une approche intéressante. Elle nous a bernés nous souhaitons prévenir nos visiteurs. Vous verrez de belles images du massif du Mont-Blanc, du carnaval de Nice et de tous les lieux touristiques français les plus connus. Le tout précédé de tous les poncifs habituels sur le pèlerinage et de quelques pèlerins en carton-pâte.
Un film indigne de la réputation de Connaissance du Monde.

29 juillet 2004

Le chemin oublié de Compostelle

20 €, 336 pages
Collection « La Traversée des Mondes »

Le chemin oublié de Compostelle
un livre de Philippe Lemonnier aux éditions Arthaud

Les éditions Arthaud nous ont fait parvenir le livre que Philippe Lemonnier a consacré à sa marche vers Compostelle et Finisterra depuis Soulac par le littoral Atlantique puis, en Espagne le chemin du Nord ou Camino primitivo. Chemin sinon oublié, du moins beaucoup moins fréquenté que le Camino francès.
Il est parti à l'aventure, avec quand même quelques idées reçues de soit-disant spécialistes et des idées fausses de romanciers. Elles ont guidé ses rêves qu'il a su confronter à la réalité. Il a réfléchi, accompagné de pèlerins médiévaux qu'il s'est inventés.
Il a écouté le long du chemin. Il a vu les limites des discours convenus : "je m'étais laissé berner par des histoires de Camino" -p225- mais n'a pas su éviter de colporter beaucoup des poncifs qui traînent partout.
Ouvrage d'un marcheur qui n'a pas eu besoin d'être materné tous les soirs, ce livre ne tombe pas des mains comme la majorité des récits de pèlerins.
Un regret : les nombreuses fautes que l'éditeur aurait du éviter. Elles nuisent au plaisir de la lecture.

 

14 juin 2004

La société Hibou Production nous a fait parvenir un exemplaire d'un film documentaire de Jean-Michel Le Saux intitulé Vagabond de Dieu. Ce film se propose d'analyser les motivations des jacquets d'aujourd'hui. Nous l'avons regardé avec intérêt. Il apporte une réponse. La partagerez-vous ?

Voici notre analyse. Merci de vos commentaires.

30 avril 2004

Nouveau : parution mai 2004
De Calixte II à Jean-Paul II, une brève histoire de Compostelle

Les paradoxes de Compostelle, haut lieu spirituel, abritant le tombeau d'un "saint politique". Spiritualité, religion et politique intimement mêlées, de l'appel à la croisade contre les sarrasins à l'enrôlement de troupes musulmanes pour soutenir le parti nationaliste contre les Républicains.
Paradoxes d'un pèlerinage répondant aux besoins spirituels de notre temps et "mis à toutes les sauces".

Une vision renouvelée et une réinterprétation de l'histoire et de l'actualité de Compostelle.

Commander : site de l'éditeur

3 avril 2004


voir une analyse plus complète

Un nouveau guide pour le chemin du Puy.
Nous avions envie de voir ce qui est proposé aujourd'hui aux pèlerins et aux marcheurs qui empruntent le plus connu des chemins de Compostelle créés depuis 1970. L'éditeur nous en a fait parvenir un exemplaire.
Nous le présentons avec nos spécialités et notre souci de la qualité des informations historiques et culturelles, laissant à d'autres le soin de l'analyser selon d'autres critères.

Une première heureuse surprise : ce guide ne consacre pas un chapitre à l'histoire. Dans ce domaine percent dans le texte une ou deux idées neuves. Pourquoi alors mettre à l'Index dans la bibliographie les livres dans lesquels elles sont développées ? Ignorance ou sectarisme ? Mais l'essentiel n'est-il pas que les idées se frayent un chemin, comme l'eau qui, se glissant dans les interstices des roches, finit par les éclater ?
Beaucoup de renseignements pratiques, présentés de façon claire et agréable. Un regret : les itinéraires ne sont pas tracés sur des fonds de cartes. Les croquis sont bien faits mais tout marcheur sait que sans repères cartographiques, il aura du mal à retrouver son chemin s'il le perd. L'indication d'altitudes est intéressante mais malheureusement peu utilisable faute d'être systématique.

Il y a trente ans ce livre aurait pu avoir pour titre :
L'accueil des pèlerins de Compostelle à Issoudun au Moyen Age.

C'était en effet l'époque où tout hôpital était censé construit pour les pèlerins et tout pèlerin censé être un pèlerin de saint Jacques de Galice.

Cette idée est encore dans les esprits contemporains. Ainsi l'auteur a-t-elle eu la surprise d'entendre un journaliste lui demander récemment :

"mais vraiment ce n'était pas un hôpital pour les pèlerins ?"
Des pèlerins de Galice il y en eut cependant : 5 en une soixantaine d'années. Des hommes et des femmes que l'historienne peut faire revivre grâce aux archives retrouvées.
Mais là n'est pas l'essentiel. Le livre montre à quel point l'hospitalité était une fonction prise en charge par la collectivité locale. Indépendante d'une organisation centrale, mais insérée dans "un semis" d'établissements couvrant le territoire.

16 mars 2004

En cette année sainte 2004, il fallait bien un livre de circonstance. Le voici, proposé par Bayard. Un livre sans nom d'auteur sur la couverture mais avec celui du préfacier, l'auteur à succès Max Gallo, propre à faire vendre. Le prix de 29,90 Euros montre bien d'ailleurs l'intention de l'ouvrage : exploiter Compostelle en une année privilégiée.
Le sous-titre annonce Cent légendes et récits de pèlerins. En fait il s'agit de morceaux choisis, de résumés ou d'emprunts à des travaux originaux antérieurs auxquels il est fait le plus souvent référence. Le titre Livre d'Or est bien approprié aux témoignages des pèlerins contemporains.
Pour ce livre, Bayard, en bon groupe de presse, n'a fait appel ni à un écrivain ni à un historien, mais à une journaliste. Les journalistes seraient-ils les seuls en mesure d'intéresser le lecteur ou sont-ils incapables de sortir de leur milieu ? Elle est présentée comme journaliste historienne. Elle a picoré çà et là dans un grand nombre d'ouvrages des textes qu'elle présente tronqués en sacrifiant à tous les poncifs propres à faire mieux vendre. Cette compilation dans l'air du temps contribue à renforcer toutes les idées reçues. C'est d'autant plus dommage qu'elle se feuillette agréablement.

Un livre qu'il fallait faire mais qui aurait mérité d'être réalisé de façon sérieuse par un véritable éditeur, soucieux autant de la qualité du contenu et du plaisir de la lecture que du "coup" médiatique.

9 février 2004
Futurs pèlerins méfiez-vous des recommandations de La Croix des 7 et 8 février, supplément Religion & spiritualité, page II :
Les deux livres proposés pour "préparer le chemin" dans son Dossier sur les chemins de Compostelle, sont tout à fait impropres à cela :

Le premier est la traduction intégrale et un commentaire érudit du Codex Calixtinus, manuscrit conservé à Compostelle. C'est un ouvrage qui éclaire et fait réfléchir mais ne prépare pas directement au chemin. Comme beaucoup, le rédacteur l'a confondu avec la dernière partie du manuscrit traduite en 1938 sous le titre trompeur de Guide du pèlerin.
Quant au second, c'est un mauvais guide pour automobilistes, ancien et bourré d'erreurs. voir notre analyse

dressser les cheveux sur la tête des historiens d'aujourd'hui.

L.M. 

 

20 janvier 2004

A l'occasion du colloque de Saint-Lô.

Un livre sur le patrimoine jacquaire de la Manche.

Voir la présentation en cliquant sur l'image.

 

La cheville ouvrière en fut Jean Margueritte, pèlerin de 1979, grand amoureux du Cotentin et auteur du livre présenté ci-dessous.

21 novembre 2003

Cette petite brochure ne se trouve pas en librairie. Elle a été écrite par Sergio, un jeune Galicien diplômé de sciences politiques, à l'issue d'un séjour de six mois en Midi Pyrénées comme jeune volontaire européen.

Intitulée, Pensées sur un Chemin pour l'Europe, elle livre, le regard décapant d'un jeune à qui cette expérience a donné l'occasion de se confronter à d'autres et de s'exprimer, un peu comme le fait le pèlerin sur le chemin et à son retour. Mais son expression n'est pas la "bouillie habituelle des bons sentiments convenus. En voici un extrait :

" Tous les gens intéressés par le thème jacquaire ... semblent bien conscients que les pèlerins ont été continuellement traversés par des courants. Courants culturels et épidémies, armes et armées, trafiquants et commerçants et enfin, que tout n'a pas été que spiritualité. Car nous vivons dans un monde "réel" et de surcroît "politique". ... Je parle de la montée de l'intégrisme chrétien comme d'un danger pour nos sociétés et pour les chemins, mais je sais qu'il vaut mieux s'inquiéter de la montée de l'intégrisme dans les autres religions ...".

15 octobre, 2003

 publicité 
parue dans "La Dépêche du Midi" du 26.08. 2003

Près de 25000 pèlerins seraient arrivés à Santiago en Août 2003, selon le Bureau du Pèlerinage de Compostelle. Trois mille de plus qu’en Août 2002 et on attend, avec crainte ou avec joie selon les buts de chacun, l’Année Sainte 2004. Si certaines associations se posent la question du bien fondé de continuer la promotion du chemin, les organismes officiels lancent des campagnes de publicité sur tous les supports. Un contrat de partenariat a été signé pour promouvoir le Xacobeo 2004 pendant La Vuelta (tour d’Espagne cycliste). Une annonce «Touché par l’Espagne» de l’office de tourisme espagnol a été publiée dans divers journaux français. Dans cette annonce on peut identifier le tracé du «Camino primitivo» qui borde la côte Nord et qu’on essaye de faire connaître comme parcours alternatif au «Camino francés». Les auberges des classiques fins d’étapes étant saturées, de nouveaux refuges se construisent en suivant les flèches jaunes. L’immobilier se porte bien sur le Camino et un site Internet vous proposera même un terrain proche du chemin «idéal pour la construction d’un hôtel pour pèlerins»(sic).

 

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Généalogie de la Chanson de Roland
Suivi des Sources et Modèles
par Bernard Gicquel
Dans une lecture critique pointue et magistralement documentée, Bernard Gicquel ouvre une nouvelle voie dans l’étude de la chanson de Roland. Un ouvrage essentiel pour comprendre en profondeur une oeuvre qui est l'exaltation la plus célèbre de Roncevaux.

Un travail de même nature que celui fait pour la Légende de Compostelle

 

18 août, 2003

Historiquement correct
Pour en finir avec le passé unique

Nous avons noté avec intérêt la parution de cet ouvrage dont la lecture est instructive.
Nous en publierons prochainement une analyse détaillée.

Commander ce livre

 

18 août, 2003
Nous avons remarqué un article d'un envoyé spécial du journal Le Monde dans l'édition des 17/18 août. Sous le titre "L'affluence sur les chemins de Saint-Jacques témoigne du retour en grâce des pèlerinages", l'auteur aborde quelques points qui nous tiennent à coeur concernant la via podiensis. Le sous-titre : "des milliers de fidèles se recueillent au pied de la Vierge noire, 1600 km les séparent de la Galice" nous a également conduits à réagir : lire notre lettre au courrier des lecteurs du Monde.


voir l'article sur le site du Monde, mot clé Compostelle.

 

17 août, 2003

Une belle brochure aux illustrations soignées qui met en valeur le patrimoine du pays catalan.
Fallait-il pour autant faire de ces chemins à des pèlerinages locaux des "chemins de Compostelle", au risque d'erreurs* et d'approximations qui ne servent en rien les touristes et choquent bien des autochtones connaisseurs de l'histoire locale ?
Ce pays est suffisamment beau pour ne pas avoir besoin de digressions sur "les comètes qui incendient de leur feu céleste les nuits de Galice" pour s'attacher des touristes, des randonneurs, voire des pèlerins qui visiteront les sanctuaires locaux ou se joindront aux "aplecs", ces anciens pèlerinages toujours en faveur.
*Ainsi :
- saint François d'Assise n'est pas allé à Compostelle, contrairement à ce que dit la brochure,
- isolé au fond d'un vallon, l'ermitage de Saint-Jacques-de-Calahons est un pèlerinage local et non une étape sur un chemin de Compostelle comme l'indique un panneau posé récemment voir article sur cet ermitage.

 

17 juillet, 2003

En vente à l'Office de Tourisme du Puy :
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prix : 12 Euros, port compris

L'année sainte 1999 a été l'occasion d'une seconde édition d'un numéro spécial de la revue Le Fil éditée en 1992.
Ce numéro est consacré au chemin de Saint-Jacques en Haute-Loire.

Magnifiquement illustrée de photographies de Pierre Burger, elle est le fruit du travail de l'un des créateurs du GR 65 : Jean Chaize.
Nous l'avons rencontré récemment. Il nous a expliqué la naissance de ce chemin, tracé en 1969-70 à la demande de la FFRP par des responsables du comité départemental de la randonnée pédestre. La FFRP a ainsi été la première à voir le parti à tirer dans ce département touristique des affirmations du Codex Calixtinus popularisées par le Guide du pèlerin.
Cette revue est loin de décrire le chemin médiéval sur lequel les pèlerins pensent marcher dans les pas de ceux qui les ont précédés...
Mais procurez-vous la quand même tant qu'elle est disponible, nous vous donnerons prochainement quelques clés de lecture ... et c'est une mine pour visiter le patrimoine jacquaire de la Haute-Loire.
voir le site de l'O.T. du Puy mais ne prenez pas pour historiques les légendes qu'il raconte sur l'origine du pèlerinage et Saint-Michel l'Aiguilhe.

 

16 juin 2003

 

La légende de Compostelle   commander
En librairie depuis le 6 juin aux Editions Tallandier, la première traduction intégrale en français de tous les livres du Codex Calixtinus.
Cette traduction a été faite par notre ami Bernard Gicquel, l'un des membres éminents de la Fondation David Parou Saint-Jacques. Faite dans une langue accessible et agréable, elle est précédée d'une analyse critique de l'origine des documents qui constituent le manuscrit conservé à Compostelle. Pour 27 €, un livre de près de 800 pages avec de nombreux appendices. Plus de quinze années de travail, une base pour une meilleure compréhension du phénomène compostellan et de nouvelles recherches, une source d'enrichissement pour tous les esprits curieux une invitation à la réflexion pour tous les pèlerins et marcheurs de saint Jacques !

11 juin 2003

Rédigé par Alain Demurger, agrégé d'histoire, ce guide aide-mémoire (1997) des éditions Fragile mérite notre recommandation. Clair, de mise en page agréable avec cartes, et chronologie, il apporte l'essentiel des informations utiles pour comprendre le rôle des grands ordres religieux-militaires. Les pèlerins de Saint-Jacques s'intéressent surtout à l'ordre de Santiago. Voici ce qu'en dit Alain Demurger :

 

"C'est l'ordre espagnol le plus connu. On a lié, à tort, son développement à la protection des pèlerins de Saint-Jacques (Santiago) de Compostelle. En fait, l'ordre naît de la volonté du roi de Leon, Fernando II, de défendre la ville de Caceres en Estrémadure. En 1170, ce dernier y installe une confrérie de chevaliers, laquelle, l'année suivante, s'engage aussi a défendre les biens possédés par l'archevêché de Santiago dans la région. Les chevaliers de Caceres se reconnaissent vassaux de l'archevêque et placent leur institution sous le patronage de saint Jacques matamore, le "tueur de maures". L'offensive almohade force les chevaliers à abandonner Caceres ; ils se fixent alors à Ucles, en Castille, en 1174. En 1175 Santiago est reconnu comme ordre militaire par le pape."

 

A. Demurger nous a confié un article : les ordres militaires et les chemins de Saint-Jacques

 

19 mai 2003


Entre les années saintes 1965 et 1971, un historien spécialiste de l'Espagne moderne et contemporaine s'est intéressé à Compostelle.
Ce livre de Bartolomé Bennassar n'est plus accessible qu'en bibliothèque ou dans les occasions sur Internet. Allez le chercher avant qu'il ne soit vraiment trop tard. Malgré son âge, il ne date pratiquement pas et il ouvre des perspectives que les thuriféraires du pèlerinage moderne auraient bien fait de ne pas passer aux oubliettes.

L'auteur a été séduit par Compostelle mais peut-être plus par la Galice, terre christianisée très tôt. Il a pris le temps de les découvrir et nous les dévoile avec bonheur, il ne s'en laisse pas compter, il apprécie la curiosité intellectuelle des Galiciens. Il ne s'attarde pas sur un Moyen Age mythique mais nous fait franchir les siècles jusqu'au dernier Concile montrant comment à chaque époque saint Jacques a été un personnage utile aux politiques et aux hommes d'église.

Un ouvrage qui ouvre à la compréhension des informations les plus récentes. Alors qu'on cite volontiers aujourd'hui des livres d'intérêt discutable, il est oublié des bibliographies offertes aux pèlerins. Dommage. L'auteur nous a très aimablement autorisés à publier le chapitre III intitulé "Le saint politique"

 

30 avril 2003

Avec saint Jacques vers Compostelle

Un éditeur courageux et lucide demande à un historien de faire une recension d’un de ses livres et de la publier sur le site de la Fondation David Parou Saint-Jacques.

 

Le thème : un père de famille parisien, inspiré par un mystérieux pèlerin et son âne, entraîne sa femme et ses deux enfants vers Compostelle. Ce livre de lecture agréable raconte leur voyage de façon séduisante. Mais il est décevant car il traîne tous les poncifs habituels. Nous le considérons de plus comme dangereux par l'esprit qu'il véhicule et par la façon dont il s'adresse à un public jeune.

VOIR NOTRE ANALYSE DETAILLEE

 

10 avril 2003

Comme chaque année Pèlerin magazine propose au printemps un "spécial Compostelle". Son objectif : "mettre l'aventure à la portée de tous".

p class="g">Ce spécial 2003 manifeste la volonté d'une approche nouvelle de la présentation du pèlerinage à Compostelle. Néanmoins, il reste marqué par quelques idées reçues, entretenues par le public pèlerin que ses rédacteurs ont rencontré sur les chemins. Ainsi, ce sont seulement 7 tronçons du chemin du Puy qui sont inscrits au patrimoine mondial et non les voies elles mêmes (notification de l'UNESCO du 29 décembre 1998). Mais tout le monde répète inconsidérément que "les chemins de Compostelle sont patrimoine mondial " !

Il s'est voulu concret avec des pages de conseils pratiques et ouvert à d'autres formes de pèlerinage que celui des marcheurs qui partent de chez eux pour rejoindre Santiago.

Un regret, voir (p 79) une structure para-administrative mélangée aux associations de pèlerins.

 

17 février 2003

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Pèlerins de saint Jacques, Louis Mollaret, Paris, éd. Gisserot, coll. Patrimoine culturel, 2003, 32 pages illustrées.

 

Un pèlerinage aux hauts-lieux français les plus classiques, mis en relation avec saint Jacques.
Une vision actualisée du pèlerinage complétée d'une chronologie de l'histoire jacquaire contemporaine depuis la deuxième invention des reliques par Léon XIII en 1884.

 

Des pages simples pour vous mettre à jour.

 

21 janvier 2003

Saint Jacques et la France, dir. A. Rucquoi, Actes du colloque 18-19 janvier 2001 organisé par la Société des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle, Paris, Cerf, 2003, 528 pages.

A en croire la conclusion de cet ouvrage, l’apôtre saint Jacques « n’avait aucun lien avec la France » avant que la Société des amis de Saint-Jacques-de-Compostelle n’en établisse un en organisant ce colloque ! Louable initiative pour une association qui fêtait le cinquantenaire d’un discours unique sur Compostelle, ignorant délibérément certains travaux de recherche récents sur les cultes de saint Jacques en France.

Anniversaire oblige, une demi-douzaine de communications ont repris des travaux plus ou moins anciens puisque le colloque voulait "exposer les résultats des recherches menées au cours des dernières décennies".
A noter : une interminable présentation d'une "image de saint Jacques à la française" qui s’étale sur 177 pages – un tiers de l’ouvrage !
Trois contributions présentant des recherches dans des sources jusqu’ici peu exploitées ont glissé poliment et précautionneusement du pèlerinage à Saint-Jacques, « référence paradigmatique au moins implicite », comme dit l’une d’elles, au pèlerinage en général. Elles ont confirmé des dévotions à saint Jacques étrangères au culte Galicien.
Espérons que tous les lecteurs sauront saisir les nuances…
Nous avons apprécié une très jolie lecture de la coquille ambiguë du pèlerin d’Amour « accommodée à une sauce un peu piquante, relevée et enlevée, quitte à lui retirer les vertus édifiantes d’un mets de carême ».
A noter deux études historiques remarquables, l’une sur les rapports Cluny-Compostelle qui affirme que « plus personne ne croit à une organisation du pèlerinage par et depuis Cluny » et l’autre sur l’Ordre de Santiago en France dont il apparaît bien qu’il n’a pas eu pour vocation la défense des pèlerins.
On peut enfin s’étonner que la contribution au colloque du seul expert Français du Comité international des experts du Chemin de Compostelle n’ait pas été retenue dans la présente publication, malgré les remerciements adressés à ce Comité par le président de la Société dans son discours introductif. Sont par contre présentées les contributions de deux membres étrangers de ce Comité.

 

17 janvier 2003
Provost, Georges, La Fête et le sacré. Pardons et pèlerinages en Bretagne aux XVIIe et XVIIIe siècles. Paris, Cerf, 1998, 530 p., (bibliogr., illustr., cartes, tablx, graph., index) (coll. « Histoire religieuse de la France »).
Nous présentons le compte-rendu de cet ouvrageécrit par un historien moderniste breton et publié dans Archives de sciences sociales des religions, avril-juin 2000, (autorisation demandée)

 

14 novembre

Le chemin américain de Compostelle de Patrick Dazelle
un livre que nous avons lu avec plaisir

De Los Angeles : à Saint-Jacques-de-Compostelle, 4600 km à pied, sept Etats traversés: Californie, Arizona, Nouveau-Mexique, Texas, Louisiane, France et Espagne. Témoigner, c’est le but de ce livre. Le récit est guidé par le fil tissé par l’histoire et par celui du pèlerinage… des rencontres spontanées pleines de gentillesse, de générosité et de foi profondément sincère. A Santiago, le Correo Gallego écrira: « La route de Los Angeles est ouverte »… une invitation à partir, alors pérégrinons. Itinéraire en France : De Marsilly sur la côte atlantique (près de La Rochelle) au Grand chemin de Tours: Saintes – Pons – Mirambeau, puis contournement de Bordeaux par l’est, jonction du Chemin de Vézelay à La Réole et descente jusqu’à Saint-Jean-Pied-de-Port. Patrick Dazelle habite Marsilly en Charente-Maritime : voir son site Internet

 

29 octobre

Carnets de chemin de Besançon à Compostelle ... en aquarelle
Madeleine Griselin et Manola Salvador, Editions Créer, 63340 Nonette

Elles sont parties à trois, Madeleine, la géographe, Manola, l'artiste et Marcelle leur compagne à quatre pattes. Manola fait part de ses coups de coeur par des aquarelles, Madeleine et Marcelle ont publié régulièrement leur journal dans la presse locale. Elles ont rassemblé pour nous ces souvenirs qui font partager leur enthousiasme et leur sentiment d'avoir été des privilégiées pendant quatre mois.
Les visiteurs du site connaissent déjà Madeleine qui nous a confié un article sur le chemin du Puy et Manola dont les aquarelles ornent le site.

 

Madeleine et Manola proposent aussi un montage audiovisuel et une exposition à demander par courriel ou par tel : (33) 384 31 57 95 ou (33) 681 39 48 51

 

 

18 août 2002

Un Père jésuite sur le Camino, à l'occasion d'une année sabbatique ... un livre qui sort de l'ordinaire des récits de pèlerins et, en peu de pages, dit beaucoup de choses sur le chemin, les pèlerins, le pèlerinage, le rapport au corps (qui souffre en route) et au temps, sur Dieu et sa création ... un livre frais qui n'assène pas des certitudes mais ouvre les esprits à la réflexion.

A lire et relire par les anciens pèlerins qui ont tout compris, peut-être à ne pas mettre entre les mains des futurs pèlerins qui ont envie de partir avec leurs propres interrogations et seront heureux de les confronter au retour avec celles de l'auteur.
Un livre qui vaut d'être lu. Un excellent rapport qualité/prix (14 Euros)
Pèlerin ! Marcher vers Compostelle de Michel Bureau, s.j., éd. Vie chrétienne

du même auteur : Prier en marchant commander


Un regard différent sur la Galice,
ou ce que chaque pèlerin devrait savoir COURRIER INTERNATIONAL LIEN VOYAGE


16 juillet

Pèleriner vers Compostelle
sur un chemin pas comme les autres

Chronique sociale, Lyon

Ce livre résulte d'une enquête de l'association Rhône-Alpes des amis de saint Jacques auprès de ses adhérents.
Parmi les 350 réponses, environ trente sont reproduites (in extenso ?). Le livre est fait d'extraits des réponses agencées par les auteurs. Les six chapitres correspondent-ils à la structure du questionnaire d'enquête ? Celui-ci n'étant pas reproduit il n'est pas possible de le savoir.
Les auteurs ont préféré à un travail scientifique la présentation subjective de témoignages individuels.

La liste d'associations jointe n'est pas à jour, certaines adresses sont périmées depuis plus de deux ans.


26 juin

Un livre très bien illustré par son auteur.
Un visiteur digne de foi nous en a dit du bien ...
mais nous ne l'avons pas lu.

29 mai 2002

L'histoire au service du pèlerinage ...


commander

Les routes de Compostelle, Denise Péricard-Méa, aux éditions Jean-Paul Gisserot, 5 Euros

" Il me semble important que les pèlerins d'aujourd'hui sachent dans quels pas ils mettent les leurs, pour que le chemin de pèlerinage et celui de la connaissance se confortent l'un l'autre "

extrait de la préface de
Claude Gauvard
Professeur d'histoire du Moyen Age, Paris1-Sorbonne
Institut Universitaire de France

12 mai 2002

Deux livres recommandés ...


mars 2003
ce livre vient d'être réédité par un éditeur de Pau

Celui-là vous ne le trouverez plus en librairie ...

Aspects Gascons des Chemins de Saint-Jacques
Osmin Ricaud, chez l'auteur à Bordeaux, 1967

Il vous faudra fouiner dans les bibliothèque ou les bouquinistes.
Mais vous ne serez pas déçus. Vous y trouverez un Gascon amoureux de son pays, mais ne le sont-ils pas tous ? Et fier, évidemment, un qui-ne s'en-laisse-pas-conter et cherche à comprendre, un esprit libre, attaché à ses vraies traditions. Ayant découvert le Guide du pèlerin dans la première édition de Jeanne Vielliard, il a évidemment été choqué de la façon dont Aimery Picaud traite les Gascons. Ce n'était pas ce qu'il avait vécu dans la maison familiale ... alors il s'est penché sur les relations entre le pèlerin nomade et le paysan sédentaire, il s'est interrogé sur Compostelle et les pèlerinages ...

A lire si vous pouvez ... à défaut, nous vous proposons sa conclusion.

 

Compostelle Carnet de route d'un pèlerin
Luc Adrian, Presses de la Renaissance, avril 2002

Un carnet de route récent que vous n'aurez aucun mal à trouver.
Son auteur est journaliste, rédacteur en chef des dossiers et enquêtes à Famille Chrétienne. Après avoir marché de Sainte-Anne-d'Auray à Lourdes, il récidive sur le Camino.
Dans Foi dite en passant il avait témoigné de son premier pèlerinage. Il nous livre ici ses réflexions de pèlerin catholique de Saint-Jacques. Un auteur a connu avant lui le succès en faisant parler son âne, lui fait parler son petit " zorteil " gauche ... La technique est bonne, mais son utilisation trop fréquente finit par lasser, d'autant que l'humilité supposée de ce zorteil ne rachète pas toujours une certaine suffisance de son " vizir ".
Il faut lire ce livre et y chercher les nombreuses perles spirituelles, trop nombreuses peut-être pour ne pas avoir été arrangées après coup, mais qu'importe, chacun y puisera ce qui correspond à sa propre expérience ou ce qui alimentera sa marche.
Cherchez les perles donc dans un fatras de considérations parfois trop égocentriques, mais c'est la loi du genre, mêlées de calembours pas tous heureux, et d'un humour parfois douteux - " Saint-Ignace-de-l'aïoli " priez pour lui !
Un abécédaire complète ce témoignage, mais toutes les rubriques ne sont malheureusement pas d'égale valeur, certaines étant erronées ou incomplètes et il ne mérite pas une confiance totale. Le futur pèlerin pourra tirer profit des nombreuses remarques pratiques d'un auteur qui sait de quoi il parle. Ce livre décrit avec tant de pertinence et de réalisme l'encombrement et la cohue actuels sur le Camino et dans les gîtes qu'il contribuera peut-être à encourager les pèlerins à trouver d'autres chemins.

30 avril 2002

Nous ne Marchons pas ...

La Marche, l'officiel de la Rando vient de publier un hors-série Saint-Jacques-de-Compostelle 2002.
Ce fascicule se propose entre autres de vous aider à " effectuer le pèlerinage avec le moins d'encombre possible ". Les rédacteurs ont puisé des informations à diverses sources qui ne sont pas toutes citées et les ont agrémentées d'erreurs et d'approximations. Vous pouvez facilement économiser 4,60 €.


Des ouvrages recommandés : présentation détaillée


Les éditions Payot rééditent en 2002 :

Un paysan picard à Saint-Jacques-de-Compostelle (1726-1727),

le récit du pèlerinage de Guillaume Manier, édité pour la première fois en 1890 par le baron Bonnault d’Houët. Ce récit est aujourd’hui présenté par Jean-Claude Bourlès.

A cette initiative particulièrement heureuse s’ajoute à une autre un peu plus ancienne, celle des éditions du CAIRN en 1998, la publication du :

Voyage de deux pèlerins à Compostelle au XVIIIe siècle,

Jean Bonnecaze en 1748 et Jean-Pierre Racq en 1790 assortie de deux études historiques sérieuses : Pèlerins au siècle des Lumières, de Christian Desplat et L’Espagne de Jean Bonnecaze et Jean-Pierre Racq de Adrien Blasquez. Le récit de Jean Bonnecaze avait déjà été publié à Pau en 1898 dans les Mélanges de bibliographie et d’histoire locale, par le chanoine Dubarat, sous le titre « Testament politique de Bonnecaze ». Le récit de Jean-Pierre Racq, conservé aux Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques est une première édition.

17 avril 2002

Un FESTIN tonique

Dans son numéro 40, la Revue LE FESTIN patrimoines, paysages & créations en Aquitaine publie une réflexion sur le patrimoine jacquaire .
Entre l'imagerie populaire, la ferveur des pèlerins, les exigences touristiques et la rigueur scientifique, il y a parfois plusieurs pas ... sous la plume de Véronique Tinel, un discours de la méthode dont nous recommandons la lecture.
LE FESTIN 1 quai Armand Lalande, Bat G2, 33 300 Bordeaux, 05 56 01 20 67, le.festin@wanadoo.fr
à Paris, librairie du Moniteur ou librairie du Louvre

<i>Chevaliers du Christ</i> Alain Demurger
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Chevaliers du Christ
Les ordres religieux-militaires au Moyen Age, XIe- XVIe siècles

Comment christianiser la guerre ? Comment s'assurer un corps de soldats disposé à défendre de manière permanente la chrétienté dans sa lutte contre l'infidèle ?
Alain Demurger nous montre comment l'imagination institutionnelle des hommes du Moyen Age a su répondre à ces deux questions en créant les ordres religieux-militaires.

Médiéviste, historien de la Croisade et des ordres religieux-militaires,
Alain Demurger est maître de conférences à l'université de Paris-1.
Voir son article sur les ordres militaires et les chemins de Saint-Jacques

8 février 2002

Un dossier sur la spiritualité laïque

C'est ce que propose la revue Actualité des Religions dans son numéro de mai 2001, que j'ai relu récemment. Il intéressera beaucoup de pèlerins dans leur quête personnelle. Je vous propose cette citation du pasteur Tommy Fallot pour vous inciter à le lire :

" Dieu seul est laïque ; hélas l'homme souffre de maladies religieuses, cléricalement transmissibles "

L.M.

9 décembre 2001

Un petit livre pour un grand saint.

J'ai découvert avec plaisir les pages que Mgr Pierre Jobit a consacrées à saint Jacques dans un livre paru chez Mame à Tours en 1963.
Livre intéressant et d'accès facile, malheureusement introuvable ailleurs qu'en bibliothèque. Il présente de façon claire les différents saints Jacques et tous les éléments de la légende compostellane. Ecrit en 1962, il est intéressant comme témoin d'une époque où le renouveau du pèlerinage se préparait. Sans doute a-t-il été marqué par les festivités de 1951 au Puy, millénaire du pèlerinage de Godescalc, suivies en 1962 par celles du millénaire de Saint-Michel de l'Aiguilhe qui se déroulaient cette même année (fondation faite en 962 par Godescalc).
Il nous apprend qu'en 1954, Pie XII avait confirmé les années jubilaires et rapporte pour cette année 1954 un discours de Mgr Quiroga, archevêque de Santiago, racontant " avec de délicates nuances " la légende de saint Jacques (p 63). Il nous rappelle l'origine possible des reliques de l'apôtre à Compostelle par un transfert de celles qui se trouvaient à Mérida (voir sur ce point le Guide du pèlerin, traduction de Jeanne Vieillard, p. 119).
Il tient trop au merveilleux de la thèse traditionnelle pour oser l'abandonner et renvoie chacun à " trancher chacun pour soi " en venant à Compostelle " où – de fait – trois squelettes presque entiers reposent ". Il poursuit " sommes-nous en face du corps de l'apôtre … ? L'Eglise de Compostelle continue de l'affirmer. Faut-il nous contenter du transfert des modestes reliques de Mérida … ? A dire vrai qu'importe ? Autour de saint Jacques, l'un des disciples privilégiés du Christ, un culte émouvant s'est créé. "
Parmi les acteurs contemporains du renouveau du pèlerinage, il cite Mgr Martin, évêque du Puy puis de Rouen, pèlerin à partir de Bordeaux pendant ses années étudiantes. Mais surtout, alors que l'on date couramment la reprise des grands pèlerinages à partir du voyage organisé par Mgr Branthomme en 1949, il rappelle que " cette route de Compostelle, des français l'ont rouverte durant la guerre d'Espagne en 1938, sous l'égide du Comité France-Espagne " (p. 82).
Et pour terminer sur une note poétique, il cite des extraits du chant XXV du Paradis de la Divine Comédie de Dante dans lequel Béatrice voit danser Pierre et Jacques sous l'œil de Jean, après avoir dit à Jacques :
" … ton Epître annonça la bonté du Seigneur avec munificence. "

22 novembre 2001

Une plongée dans l'histoire récente ...
chronologie jacquaire du dernier siècle

... grâce à la lecture des premiers bulletins édités par la Société des amis de saint Jacques à Paris à partir de janvier 1957.
Une masse documentaire sans équivalent que nous ont léguée les premiers chercheurs d'après-guerre, base des recherches ultérieures.
On leur doit beaucoup, même si les connaissances actuelles ont infirmé bien des hypothèses et remis en cause des certitudes de l'époque. Ainsi il est connu maintenant que toute "Jakobstrasse " des villes allemandes n'était pas un morceau du chemin de saint Jacques et que tout pèlerin n'était pas pèlerin de saint Jacques de Galice comme l'enthousiasme de ces premiers chercheurs a pu le faire croire.
Très intéressants également le témoignage d'un acteur du renouveau du pèlerinage en 1938 et les documents montrant l'émergence progressive du Puy-en-Velay comme haut lieu jacquaire contemporain.

présentation du pèlerinage de 1938 (à venir)
L.M.

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25 septembre 2001
Un succès de librairie qui ne s'est pas donné les moyens de ses ambitions.
A propos du Guide européen des chemin de Compostelle
de Jean Bourdarias, Paris, Fayard, 1996

Un site Internet présente ce livre comme " la Bible " des chemins de saint Jacques alors qu'il s'agit d'un guide routier - première tromperie dès le titre ! Certaines associations s'y réfèrent pour définir des chemins.
Or, il est bourré d'erreurs et d'approximations. Cela nous conduit à réagir.

voir notre analyse

 

8 septembre 2001


Accueil favorable du livre Dans les Pas de saint Jacques chez Tallandier, collection Historia

Ne vous laissez pas impressionner par la couverture,
laissez-vous porter par le rêve !

Préfacé par Michel Thomas-Penette,
Dans les pas de saint Jacques
,
de Denise Péricard-Méa,
vous invite à un voyage initiatique
d'Aix-la-Chapelle à Compostelle.
Il ouvre des horizons sur des aspects peu connus du pélerinage et en renouvelle l'image.
Servi par une iconographie soignée et une mise en page dynamique, le texte très riche et documenté
intéressera tous les passionnés de saint Jacques qu'ils soient pèlerins ou non.

A cette occasion, La France Catholique présente la thèse de doctorat de Denise Péricard-Méa :
Compostelle et cultes de saint Jacques au Moyen Age. lire l'article



Visages de pèlerins au Moyen Age
Un très beau et très bon livre aux éditions du Zodiaque
présentation


27 août 2001
Un cadeau rare et précieux pour un pèlerin-bibliophile
Jean-Jacques Sergent, pèlerin de Compostelle et éditeur-imprimeur, a réédité la légende de saint Jacques le Majeur de Jacques de Voragine (XIIIe siècle), dans la traduction française imprimée à Paris en 1521. Cette légende est extraite d'un ensemble de légendes de vies de saints, La Légende Dorée. Elle présente la vie légendaire du saint, son martyre et quelques uns de ses miracles les plus éclatants.
Une édition de luxe, tirée à 100 exemplaires numérotés, dont il ne reste qu'une trentaine. Aucune réédition ne sera faite de ce texte présenté dans un élégant étui cartonné et toilé, orné d'une image sépia de l'apôtre. L'opuscule s'ouvre et se lit comme un bloc-notes, sur un beau papier bis, imprimé en sépia.
Un petit glossaire aide à la compréhension du français ancien. Voir son catalogue sur son site.

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27 août 2001
" Saint-Jacques de Compostelle s'arrête à Bourges "

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Ainsi titre le Berry Républicain du 6 août 2001, en annonçant une " exposition sur le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle " présentée dans le hall de l'hôtel-de-ville par le docteur René Durand, conseiller municipal, président de l'une des associations d'amis de saint Jacques en Berry et " pèlerin sur une partie du chemin " de Compostelle. L'article, fort prometteur, rappelait que la cathédrale, déjà classée au Patrimoine mondial, l'était également en tant que monument sur les chemins de Santiago. Plus informé que ses collègues qui parlent toujours de quatre routes empruntées par les pèlerins pour aller en Galice, le journaliste du Berry Républicain en annonce neuf… Bourges étant située sur " le chemin de Pologne " partant de Gdansk et passant par Berlin, Coblence, Luxembourg et… Bergerac. Pourquoi la Pologne ? Pourquoi Bergerac ? Une visite s'imposait pour essayer de savoir. Tout comme il semblait urgent de comprendre pourquoi " le pèlerinage à Compostelle a été le plus achalandé pendant une bonne partie du Moyen Age " et pourquoi saint Jacques était présenté comme le " saint de l'effort ". L'article était illustré de deux photos tout aussi alléchantes : un costume de pèlerin et les officiels présents le jour du vernissage : un maire adjoint de Bourges, le docteur-conseiller municipal et une représentante de la plus vieille association d'amis de saint Jacques créée à Paris en 1950.
Au moins les panneaux de l'expo ne dataient pas de 1950, mais des années 1980. J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver les photos jaunies prises par Hélène Leroux, ancienne présidente des Amis de saint Jacques en Bretagne qui avait réalisé ces panneaux en collaboration avec le musée Dobrée de Nantes.
Que ces panneaux soient bien défraîchis n'est pas le plus ennuyeux, mais que les textes ne soient plus d'actualité est autrement gênant. Un effort innovateur est néanmoins à saluer : quelques panneaux, vieux de six ans, racontent la restauration d'un vitrail consacré à saint Jacques … à la cathédrale de Chartres ! D'autres montrent des photos de Vézelay, de Neuvy-Saint-Sépulchre, une vitrine expose quelques objets, dont le plus remarquable est un disque de stationnement en forme de coquille " pour pèlerin-automobiliste ". Le costume de pèlerin : une robe de bure ceinturée de ce qui semble être la laisse d'un chien, un vieux chapeau de paille " encoquillé ", une besace en carton et un lourd bâton (pardon, un bourdon !). A-t-on jamais vu un pèlerin pareil sinon dans un concours d'épouvantails ? Une longue robe entrave la marche, un tel chapeau s'envole au premier coup de vent et mouille à la première pluie, la besace est en carton et le bâton est bien trop lourd… Tout aussi incongrus que ce costume, trois panneaux où des routes s'entrecroisent, sensées mener toutes à Compostelle depuis le fin fonds de l'Europe, panneaux signés Conseil Général du Cher et association pré-citée. Sur la base de quels travaux ? Le Conseil Général est bien riche pour avoir payé ces cartes, mais pauvre conseil municipal qui ouvre les portes de la mairie à une telle mascarade, et surtout pauvres Berruyers… Rien sur Bourges, rien sur le Patrimoine mondial, rien sur les vitraux de leur cathédrale dont six portent une représentation de saint Jacques (un entier pour sa Vie et sa légende), rien sur la mise au tombeau de la crypte, rien sur Jacques Cœur, rien sur l'auberge Saint-Jacques, rien sur la confrérie des pâtissiers au XVIe siècle, rien sur les fêtes, rien sur la signification de la redécouverte de la relique de saint Jacques au XIXe siècle, rien sur rien !

Non saint Jacques ne s'est pas arrêté à Bourges pour cette exposition,
il y est, mais ceux qui se disent ses amis ne le savent pas.

Soyons sérieux ! Et qu'on ne s'étonne plus si le Camino Frances devient une autoroute à pèlerins-touristes. Ces pèlerins-là sont abusés par des expositions de ce genre, promenées de ville en ville (souvent moyennant finances) et qui, parfois avec de belles photos, vendent des clichés, des erreurs, des rêves en carton-pâte. Il en est de la culture pèlerine comme des camemberts dans les années 1970 ; à cette époque, les marchands ont décrété que les consommateurs n'aimaient plus que les fromages pasteurisés. En fait, ils manquaient de courage pour affiner et conserver les fragiles camemberts au lait cru et ils gagnaient bien davantage à commercialiser des nourritures insipides. Les consommateurs se sont réveillés et payent plus cher les bons camemberts.
Aujourd'hui, on nous persuade que les pèlerins demandent cette soupe frelatée, tout simplement par paresse intellectuelle, ou parce qu'on cherche à gagner de l'argent facilement (ou des voix aux élections) sans investir dans la recherche et dans la diffusion des connaissances. A quand le réveil des consommateurs de culture ? Il est à souhaiter qu'il soit rapide, sous peine de voir sombrer à tout jamais le beau mythe compostellan, envasé sous des couches d'inepties plus dangereuses que des sables mouvants.

Denise Péricard-Méa
Saint-Ambroix, Cher

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L'ensemble TRI YANN offre un CD intitulé " le Pelegrin " On aime ou on n'aime pas.
Moi, j'ai aimé, mais ce CD risque de choquer certaines oreilles.
Comme dans les contes où le héros s'aventure en terre d'enchantements, chemine durant trois jours, et revient chez lui pour s'apercevoir que quelques siècles se sont en fait écoulés, Tri Yann nous emmène dans un pèlerinage dans le temps, où passé et présent se méli-mélangent. Trad breton et influences rock, actus et rythmes folk, humour choc et provoc nous invitent à considérer d'un autre oeil ce monde étrange qui se découvre sous les pas du pérégrin.
Sur la couverture :
" Va savoir pourquoi, et dans quels temps ce maucréant de Yan Angus, au sortir de sa prime bachellerie, décida de guerpir de l'île de Lewis, la plus grande des Hébrides qui l'avait vu né, et ce pour se faire pélégrin, coquillard, paulmier ou jacquet, comme on dit encore, et suivre les bonnes, voire les mâles routes de Compostelle. Va savoir pourquoi ? Sans doute plus par goust de l'aventure que par une improbable vénération pour saint Jacques-le-Majeur ! Il allait si à courre par l'Ecosse, l'Irlande, le Pays des Saxons et celui de Galles, voguer vers la petite Bretagne et ataindre la Galice par le Poictou, la Guyenne, la Gascogne, le Pays Basque, la Montagne Saint-Adrien et Léon en queste de chemins, de nature et de rencontres étrangères. Huec est son pélégrinage... "

Marie-Virginie Cambriels 04/05/01


le témoignage d'un pèlerin de Compostelle des années 1927-1928.
André Mabille de Poncheville, le " pèlerin-poète ", comme l'appelait François Mauriac, a mis ses pas dans ceux des pèlerins du Moyen Age. Il en résulte un livre plein de fraîcheur, très documenté sur l'Histoire,(note du webmaster : telle qo'on la connaissait à son époque) les événements ayant eu lieu dans les diverses bourgades traversées, et une étude savoureuse des mœurs et habitudes des populations rencontrées. Par moments, il s'apparente à Aymeri Picaud et la période décrite, semble bien lointaine au lecteur d'aujourd'hui ! Le style est léger, facile, du français parfait, ce qui ajoute encore au plaisir de la lecture ! Une bonne occasion de lire un récit de pèlerinage enrichissant !
Mabille de Poncheville, André, Le chemin de Saint-Jacques, éd. Kim, Rosendaël-les-Dunkerque, 1989
en lire des extraits et voir des éléments de biographie sur un site qui l'a retenu avec deux autres pèlerins moins intéressants

Marie-Françoise Migeot, présidente de l'association du Gers

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