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Recherches sur saint Jacques et Compostelle dans tous les sites de la Fondation

Recherches inachevées

L'hospitalité sur la voie Domitienne au XVIIIe siècle

Roger Beaudun, de Manosque, membre du groupe Recherche de Provence, nous fait part des découvertes de son groupe qui explore une nouvelle piste, celle des livres de comptes des hôpitaux et des oeuvres de charité situés à proximité de la voie Domitienne. (juin 2001)

Ces livres de comptes sont relativement récents (1729 - 1770 environ). Donc une période approchant la Révolution.
D'ailleurs, le nombre d'aumônes accordées mériterait une véritable étude, tant leur augmentation et leur changement d'attributaires est visible. Certaines oeuvres de charité n'accordent d'aides qu'à leurs paroissiens. D'autres, et c'est le cas dans les villages de Céreste et de Reillanne, situés à quelques kilomètres l'un de l'autre, comptabilisent les (nombreuses) aumônes attribuées aussi bien à " leurs " pauvres qu'aux " pauvres passants ". Au gré du changement de secrétaire de ces oeuvres, les détails s'enrichissent un peu dans les libellés des attributions, mais c'est à peine sur quelques années. Tout de même le temps d'apprendre qu'au total dans ces deux villages, dans les années durant lesquelles le terme de pèlerins est employé, on en comptabilise une trentaine. Trois d'entre eux sont dits revenant de Saint Jacques, trois autres sont dénommés " pèlerins esclaves (?) ". Les autres, en groupes ou seuls, sont tout simplement dénommés pèlerins.

Le village de Lurs, également longé par la voie Domitienne, pose quelques curieux problèmes. Il accorde  également des aumônes à de " pauvres passants " et ne cite, qu'un " pèlerin nouvellement converti par monsieur le recteur ". Par contre, un " espitalier " est rétribué tous les trois mois. Son rôle n'est pas défini, mais il est souvent chargé d'accompagner, (moyennant rétribution supplémentaire) des " pauvres passants " aux villages aval et amont sur la voie Domitienne. De nombreuses factures, de boucherie en particulier, sont réglées à " l'hoste de la croix blanche " ou à " l'hoste " ou " l'hostesse de la croix d'or ". Y avait-il deux hospitalités différentes ? Le problème est posé. Toujours sur la voie Domitienne, à hauteur du village de Saint-Michel l'Observatoire, autre mystère. Là se trouvaient, distantes de quelques kilomètres, deux hospitalités, dont celle du prieuré d'Ardene objet de bien des recherches de notre part et de celle d'auteurs anciens. Personne à ce jour, n'a pu découvrir la preuve que celle d'Ardene, pourtant située  au bord de la voie, accueillait les voyageurs. Absence totale de documentation connue. Quant à celle de Saint-Michel, les - relativement - nombreux livres de comptes, ne citent aucune aumône accordée à des passants. Elles sont uniquement accordées aux pauvres du village. Alors, qui prenait en charge nos voyageurs en ces lieux ? Mais nous restent encore les comptabilités de quelques villages. Espérons qu'elles apporteront quelques lumières à notre ignorance.

 

Plusieurs hôpitaux actuels de la région ont encore des archives mais personne parmi les érudits locaux qui s'y sont intéressés, n'a envisagé de recherches dans le sens qui est le nôtre. Il nous faut accéder à ces archives et ce sera long pour convaincre les dépositaires de nous laisser les approcher. Mais  cette réticence est loin de me déplaire. A tout prendre j'aime mieux ça qu'un laxisme qui ne peut conduire, à terme, qu'à la détérioration de ce patrimoine. Ou pire, à sa disparition.

3 mai 2001

  La recherche jacquaire au Canada

Le président de la toute jeune association " Du Québec à Compostelle " nous fait part de son désir de monter un groupe de recherche au Canada. Il est conscient qu'il lui faut tout d'abord trouver des chercheurs. Il est indéniable que son site va susciter des vocations tant est grand l'intérêt des québécois pour le fait compostellan. Il demande dès maintenant les modèles de fiches de travail.
Il raconte : " notre conseiller pastoral, actuellement curé d'une petite cité proche de Montréal, avait été nommé précédemment curé de la paroisse de Saint-Jacques-de-Montcalm, où trônait déjà à son arrivée une imposante statue de saint Jacques-pèlerin. Lors de la prise de possession de son presbytère, il fit la découverte, au fond d'une armoire, d'une autre superbe statue tout empoussiérée de saint Jacques arborant ses coquilles. L'année suivante, il était sur le Chemin, au départ du Puy.... " pour en savoir plus sur l'association canadienne.

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