Accueil mise à jour le 9 septembre, 2005 Connaître saint Jacques. Comprendre Compostelle. survol du site Page précédente

CANTIGAS DE ROMARIA
Airas Nunes, Clerc à Compostelle, XIIe

Ces documents et leur traduction sont dûs à l'obligeance d'Etienne EIMER,
adhérent de l'association de Provence-Alpes-Côte-d'Azur.

Présentation par Etienne Eimer :

Cantiga est intraduisible littéralement. C'est une strophe lyrique traditionnelle de l'aire galaïco-portugaise, équivalente de notre " canso " occitane, mais dans le sens que donnaient nos troubadours au mot " chanson " et non pas dans le sens actuel, affadi et sans mystère.
Romaria signifie qui a trait aux pèlerinages. De Rome en passant par " Romeu " ou " Romero " (celui qui avait été à Rome, comme le jacquet à Santiago), au sens plus large de " cheminant ", mais non pas de " Romanichel " (celui qui vient de Romanie = Roumanie) . En Ibérie, la " Romaria " a un côté festif qui n'est pas sans surprendre (agréablement) le pélerin venu de ce côté-ci des Pyrénées, alors qu'il s'interroge sur le sens profond de ses incroyables souffrances et vient ainsi lui rappeler, s'il veut bien faire preuve d'un brin d'humilité et de sagesse, qu'aucun salut éternel ne lui sera jamais acquis par ses propres mérites mais seulement par la Rédemption que lui a apportée le Sauveur, gratuitement et par amour.
La " Romaria ", ce sont ces jours sans fin où l'horizon fuit devant les pas du pèlerin, mais c'est aussi ce jour imprévu de fête, de couleurs, de musique, de poésie, précisément.
Les poèmes participent alors de ces créneaux de " libre-parler ", de parenthèse dans notre incompréhensible aventure de vie où il devient licite de rêver, de lâcher la bride à son âme, enfin d'essayer d'être un instant heureux.
Sirventes, c'est un mode poétique satyrique, parfois excessif et caricatural, souvent destiné à forcer le trait d'un message ou d'une intuition, à la manière " expressionniste ".

version galicienne médiévale

traduction

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XIIe, XIIe siècles, éd.J. Joaquim Nunes, Chrestomathia Archaica, Lisbon, Ferreia, 1906, pp 352-55, 382-83, trad. E. Eimer, Mouans-Sartoux (Alpes Mmes), 2001.

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