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Un tract publicitaire du XVIIIe

Un sujet rarissime : saint Jacques sur une affiche publicitaire

Trouvée par un collectionneur-pèlerin chez un libraire d’ancien à Orléans, cette estampe n’est pas une image pieuse car elle utilise saint Jacques dans un but manifestement commercial. Envoyé de Dieu, l’apôtre descend d’un ciel tourmenté en compagnie d’une collection d’articles liturgiques (encensoirs, croix, calices, ciboires …) et d’articles civils (bijoux, vaisselle). Saint Jacques-pèlerin se pose sur les berges de la Loire, ce grand fleuve que les marchands navigants ont placé depuis longtemps sous sa protection. Lourdement chargées et bien présentes, les toues et les gabarres. Au fond, des villes au pied de collines semblent situées en amont d’Orléans. Au premier plan, les pèlerins de Compostelle, pèlerins de l’Amour mis en scène par La Fontaine dans Le petit chien qui secoue de l’argent et des pierreries. Un peu en arrière, deux pèlerins qui, peut-être, cherchent à embarquer.

gravure publicitaire, XVIIIe, J.Sergent éd.

Un marchand d'Orléans, l'orfèvre Jacques Hanappier, fait appel à saint Jacques pèlerin pour tenter deux pèlerins de l'amour.

Des reproductions typographiques de cette estampe du XVIIIe siècle, (gravée à l’eau-forte et au burin), en nombre limité à 100 exemplaires, seront réalisées par Jean-Jacques Sergent, pèlerin, imprimeur typographe, collectionneur qui a bien voulu mettre cette oeuvre unique à la disposition de la Fondation.
Reproductions tirées sur vélin pur fil Lana, format 21x31, prix 20 Euros, port compris. Commande par courrier, accompagné d'un chèque à :
Fondation David Parou Saint-Jacques, 36 avenue Henri Ginoux 92120 Montrouge.

Une histoire reconstituée : un grand orfèvre Jacques Hanappier fait sa pub.

Dans la lignée du célèbre marchand Jacques Cœur et des « marchands de la Loire » l’auteur de l’affiche, Jacques Hanappier témoigne d’une dévotion individuelle à saint Jacques.
Né le 30 décembre 1704, il est membre d’une famille patricienne d’Orléans connue dès le XVe siècle, quatrième descendant direct d’une lignée d’une quinzaine d’orfèvres commencée en 1617 avec Pierrre Hanappier et qui s’éteint à la fin du XVIIIe siècle. Jacques Hanappier est reçu maître orfèvre en 1730. En 1738, il est installé paroisse Saint-Hilaire. L’année suivante, il épouse sa cousine au 4ème degré Espérance Hanappier dont il aura seize enfants. En 1760, il est contrôleur de la Communauté des orfèvres et est à l'origine de plusieurs évolutions des règles et usages de celle-ci. En 1775, il habite au marché à la Crème, ce qui date l’affiche de cette époque. Il décède le 9 juin 1785 à l'âge de 80 ans et est inhumé à l'église Saint-Paterne d'Orléans.
Plusieurs de ses œuvres sont connues et répertoriées, notamment des plat, gobelet, pot à eau, timbale. Un « cuilleron ovale repercé de croisillons et de rinceaux » (cuiller à olives) datant de 1742-1744 figure dans la collection d'orfèvrerie du musée des Arts Décoratifs à Paris (d’autres pièces sont conservées au musée des Beaux-Arts d’Orléans et au musée de Bordeaux).

éléments de biographie communiqués par un des descendants de Jacques Hanappier

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