page établie le 7 juin 2003
mise à jour le 20 janvier, 2006 Connaître saint Jacques. Comprendre Compostelle. survol du site Page précédente Accueil
 

Découverte historique d’un incunable unique dans les archives de la Cathédrale de Compostelle

Selon le journal galicien « El Correo Gallego », un important fragment d’un des trésors bibliographiques reconnus de la Cathédrale de Compostelle, le fameux « Misal Compostelano » (Missel de Compostelle), a été récupéré grâce au travail du chanoine conservateur, José Maria Diaz, et le chercheur Ignacio Cabano.

Il s’agit d’une découverte capitale et d’un pas très important dans la récupération de cet incunable qualifié d’exceptionnel par les spécialistes, autant par sa qualité artistique que par l’information qu’il apporte sur l’histoire de l’église avant le Concile de Trente.
La prestigieuse revue « Pliegos de Bibliofilia » consacre l’article d’ouverture de son dernier numéro à cette exceptionnelle découverte. Il s’agit de quatre feuilles en parchemin qui permettent de mieux connaître l’histoire du livre et qui s’intègrent aux autres fragments déjà découverts, en papier et parchemin, et qui avaient été malheureusement utilisés comme couvertures d’autres œuvres. Selon J.I. Cabano, dans l’article publié dans « Pliegos de Bibliofilia », l’incunable, remplacé par le missel de Saint Pie V, ne fût plus utilisé après le Concile de Trente. La non-utilisation du missel provoqua sa disparition et seulement quelques feuilles détachées furent retrouvées.
Le chanoine historien, Antonio López Ferreiro, trouva des références, datées du XVI siècle, où on indique qu’il existait deux exemplaires de l’œuvre, un en parchemin et un autre, plus vieux, qu’on utilisait sur l’autel dans les célébrations de chaque jour. D’après les recherches d’Antonio Odriozola dans les archives de la Cathédrale de Compostelle entre 1961 et 1986, on sait que le missel fut commandé par l’archevêque Alonso II de Fonseca à Juan de Porras et González Rodriguez de la Passera, imprimeurs à Monterrei (province d’Ourense). Sept cent vingt exemplaires furent édités en papier et trente autres en vélin ou en parchemin. Un autre missel, le «Misal Auriense» (Missel d’Ourense), dont deux exemplaires sont conservés dans la cathédrale d’Ourense, auraient été commandés postérieurement au même imprimeur. Le meilleur soin typographique et les pages numérotées du «Missel Auriense», prouveraient son impression postérieure au «Missel Compostelano». Le document retrouvé est composé de quatre feuilles, en parchemin, de trente-deux lignes sur deux colonnes. La première, avec une très belle typographie musicale, concerne l’Ordinaire de la messe. Le second fragment est une feuille avec la fin de la Préface, au recto, et la description détaillée des cérémonies à observer pendant le Canon au verso. Le troisième fragment est un double feuillet dont la première feuille correspond au premier dimanche de l’Avent avec l’Epître du jour suivi des Evangiles et Epîtres du lundi et mardi suivants. En fin, le quatrième fragment, également un double feuillet, contient les textes du mercredi, jeudi et vendredi et des jours de fête de Carême. Selon le chercheur Antonio Odriozola, l’incunable découvert est « exceptionnel, peut-être unique dans le monde, à cause de l’histoire même du document et son reflet dans différentes références et descriptions bibliographiques »

 

Traduction et compilation par C.Montenegro de deux articles parus dans «El Correo Gallego» du 30.05.03 voir le site du journal

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