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MÉTHODOLOGIE HISTORIQUE
proposée par Denise Péricard-Méa

Synthèse de divers travaux sur la méthodologie
reprenant en particulier les apports d’Yves Esquieu (Université d’Aix-en-Provence), octobre 2000
et Mr. Grisel (directeur des Archives départementales du Doubs), avril 2001

Sommaire

Devenir chercheur

des outils de travail

pour chercheurs confirmés

trouver l’information à sa source
interpréter la source
publier

un exemple de travail de recherche

ouvrages généraux
dictionnaires
sources et lieux de conservation
archives hospitalières à Paris
savoir lire des références

des liens vers des sites intéressants :
cours de paléographie
conseils pour la recherche d'infromations

Menestrel,

le site des diévistes sur l'Internet, Sources, Travaux, Références en Ligne.Pour les médiévistes confirmés et ceux qui veulent fréquenter de plus près les milieux universitaires et les resssources Internet professionnelles.

Une CERISE pour les chercheurs sur ce site :
Conseils aux Etudiants pour la Recherche d'Information Spécialisée Efficace

Un "ami de saint Jacques" pense à chercher lui-même quand il a beaucoup lu et qu’il n’a pas trouvé de réponses à ses questions, quand il a envie de vérifier ce qu’il a lu, ou d’en savoir plus. A ce stade, il est déjà touché par un virus indestructible. Ce virus prend toute sa force quand il a envie de faire partager aux autres ses découvertes. C’est là que les difficultés commencent, car il entre dans un domaine où son patient travail peut faire plus de mal que de bien. En effet, il doit avoir conscience de l’impact de l’écrit: encore aujourd’hui, dans nos sociétés dites évoluées, la chose écrite est souvent prise pour une "vérité". Or, le néophyte qui publie peut, avec toute la meilleure volonté du monde, véhiculer des erreurs dommageables pour le sujet qui lui tient à cœur. Nombre de livres et articles sur nos étagères ou dans les librairies en témoignent!
Quelques recettes simples peuvent au contraire l’amener à contribuer efficacement à la construction jamais achevée du "fait jacquaire": avoir conscience de la nécessité d’un apprentissage, se faire aider, questionner, douter, être honnête, réfléchir, mettre en commun ses travaux tout en se protégeant du pillage.

I- SÉPARER LE BON GRAIN DE L’IVRAIE: trouver l’information à sa source

1. Lire tout ce qui concerne saint Jacques et Compostelle

  • Connaître l’auteur: un pèlerin qui fait le récit de son voyage? un compilateur de livres antérieurs? un chercheur confirmé?
  • Identifier la nature de l’ouvrage: récit, roman, étude ou compilation d’ouvrages antérieurs (2e, 3e, 4e main?), guide, …
  • Connaître la date de l’ouvrage: la recherche n’est jamais figée, elle évolue avec les mentalités les écrits d’un auteur ou les conclusions d’un chercheur du XIXe siècle ne sont plus les mêmes qu’aujourd’hui.
  • Pour entreprendre une recherche historique, ne retenir que les livres ou articles donnant des références.
  • Reprendre alors chacun des livres ou articles retenus et en faire une lecture approfondie en prenant des notes. Une fiche par ouvrage lu, avec auteur, titre de l’article, titre de la revue d’où il est tiré, année, tome, page.
  • Noter précisément chacune des références données (travail long et fastidieux). Ces références peuvent renvoyer à une étude "antérieure" ou à une "source". Il faut savoir distinguer l’une de l’autre.

2. Différence entre "documents" et "études" : Un document est une source historique fiable, une pièce brute, originale (ou, à défaut, copie certifiée).

 

Les mots: DOCUMENT et SOURCE sont strictement synonymes

Sa fiabilité doit être établie et ne peut être considérée comme acquise a priori.
Le terme "document" a, pour l’historien, une acception très large, il peut être:

  • un texte manuscrit
  • un texte imprimé ou gravé dans la pierre ou le métal (épigraphie).
  • une carte, un dessin, un plan
  • un bâtiment (église, chapelle, hôpital)
  • un objet (statue, objet liturgique, vêtement, relique ou reliquaire, etc.)

Un document imprimé peut avoir deux natures et être:

  • un manuscrit édité (exemples: le cartulaire d’une abbaye du XIIe siècle, imprimé au XIXe siècle. Le Guide du pèlerin est un manuscrit du XIIe siècle imprimé en 1938)
  • un original imprimé (le compte-rendu d’une fête de saint Jacques dans un bulletin paroissial du XIXe ou XXe siècle)

Une étude est, comme son nom l’indique, un travail réalisé à partir d’un ou plusieurs documents ou d’études antérieures.
Une bibliographie est un ensemble d’études (voir une bibliographie jacquaire jointe)

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ATTENTION: dans un même ouvrage peuvent se côtoyer des sources et une étude

trouver les sources ? voir ci-dessous

1. Le classement est fait selon des systèmes qui semblent " vicieux ". La recherche se fait fonds après fonds, liasse après liasse, en suivant les allusions qui nous intéressent, étape par étape. Apprendre à repérer les mots clefs , par exemple " Jacques Galice Pèlerin Compostelle " permet au chercheur de trouver plus vite voir des exemples ci-dessous
2. Savoir lire la source : suivre des cours de paléographie fait gagner du temps

3. Prendre le document avec le minimum d'idées préconçues et voir ce qu'il dit.

4. Procéder à une critique historique.

C’est une partie très délicate du travail, qu’un chercheur néophyte ne peut aborder seul. Les groupes de recherche sont là pour aider dans ce travail. En effet, le chercheur qui ignore cette étape indispensable peut continuer sa réflexion sur des bases complètement fausses. Tout le reste de son travail en devient nul.

  • Le document est-il vrai ou faux? la chronique de Turpin est un faux
  • Déterminer, si possible, le moment où ce document a été reconnu comme faux. la chronique de Turpin a été considérée comme authentique jusqu’au XVIIIe siècle (d’où le terme Pseudo-Turpin souvent utilisé)
  • Chercher à connaître l’auteur du document, et les circonstances dans lesquelles il a écrit, afin de prendre en compte les exagérations, les contre-vérités et les mensonges

Exemples:
- Un chroniqueur tel que Froissart écrit pour plaire au monde chevaleresque. Ses écrits sont considérés comme fiables.
- L’Histoire de France officielle exalte la royauté. Elle est forcément partiale : exemple: en France, Charlemagne passe pour avoir aidé l’Espagne dans sa lutte contre les Sarrasins, en Espagne, la royauté le conteste vigoureusement.
- Un généalogiste travaillant pour une famille noble, quelle que soit l’époque, cherche à embellir les origines de cette famille. Quand il ne sait pas, il invente. Dans quelles proportions? Difficile à dire.
- Les pièces d’un procès sont partiales, celles d’un jugement le sont moins.

 

Lire beaucoup d’ouvrages généraux sérieux pour trouver des informations solides, sur le contexte de la source, sur la biographie des personnages, sur les us et coutumes. Le pèlerin de Compostelle ne passe pas sa vie sur les routes, il a une place dans la société, qu’il faut connaître pour mieux mesurer la place qu’a prise le pèlerinage dans sa vie. Les représentations de saint Jacques s’inscrivent dans la culture politique et religieuse de leur époque. Les confréries ont un rôle social. Les conditions de l’hospitalité évoluent …(voir listes jointes, à titre d’exemples, ainsi que la liste d’outils de travail indispensables à connaître) Ces ouvrages eux-mêmes doivent être soumis à critique, pour les mêmes raisons que celles énoncées ci-dessus. Exemple: un dictionnaire doit s’utiliser avec précaution, en sachant que la langue évolue. Ne pas calquer une définition donnée au XIXe siècle sur un mot médiéval. Seuls les dictionnaires d’ancien français sont fiables.

II- UTILISER LE BON GRAIN: interpréter la source

Une fois la source sur la table, qu’en faire? Ce travail est très long et très difficile.

  • Continuer à avoir l’esprit critique et remettre en cause les hypothèses des uns et des autres.
  • reprendre les hypothèses de départ: je cherche quoi?
  • ne pas "coller" à tout prix la source sur les hypothèses, mais se laisser guider par les informations trouvées.
  • Ne pas rejeter une information sous prétexte qu’elle "dérange"
  • Ne pas faire dire à une étude antérieure, à une analyse antérieure, autre chose que ce qui a été dit.
  • Interpréter honnêtement la source: tout pèlerin n’est pas un pèlerin de Compostelle, tout hôpital n’est pas rempli de pèlerins, fut-il sous le vocable de saint Jacques, tout voyageur qui part en Espagne ou en revient n’est pas un pèlerin de Compostelle, toute coquille Saint-Jacques trouvée dans une tombe n’appartient pas à un pèlerin de Compostelle et/ou ne marque pas un chemin de Compostelle, etc…
  • Tenter de connaître la portée du document: a-t-il été beaucoup diffusé? Exemple: le Guide du pèlerin n’a pas été connu en France avant le XIXe siècle
  • Ne pas généralisersans indices : une information attestée à une date ou pour une période connues ne peut pas être reportée en dehors de sa fourchette chronologique ( l’histoire ne peut pas retenir que les pèlerins des années saintes)
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III- SEMER LE BON GRAIN: publier

  • Ne rien publier sans références précises
  • Légender les images
  • Prendre le temps de la réflexion. Ce temps fait mûrir. Il doit être plus long que celui consacré à la recherche et à la critique
  • S’obliger à faire relire par un professionnel, ce qui, dans le cadre de la structure de recherche, n’impliquera pas que ce dernier soit signataire du travail.
  • Savoir que le professionnel lui-même demande des relectures de ses travaux, accepte les critiques, les contradictions et réécrit souvent plusieurs fois un article.
  • Etre bref: un long article n’est jamais plus convaincant qu’un article court
  • Etre modeste et ne pas prétendre à la vérité absolue
  • Ne pas abuser le lecteur confiant en utilisant des mots soi-disant scientifiques
  • Publier les sources en annexes: transcrire et publier une source est une façon de la protéger et d’en faciliter l’accès.

Tout chercheur peut faire siennes ces deux recommandations données le 4 avril 2001 au groupe de recherche de Rhône-Alpes
par le président d’une société d’histoire locale:

L’historien doit douter de tout, surtout de ce qui est écrit.
Si vous voulez des choses faciles, n’entreprenez rien en histoire.


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OUVRAGES GÉNÉRAUX
Quelques exemples

• Dubois J. et Lemaître J.L., Sources et méthodes de l’hagiographie médiévale, Paris, Cerf, 1993, p. 33-41.
• Bibliographie de l'Histoire de France
• Cottineau, L H, Répertoire topobibliographique des abbayes et prieurés, 2 vol. Mâcon, 1939, tome 3 1970
Gallia Christiana 4 vol. 1656
Gallia Christiana Nova début XVIIIe siècle
Gallia Christiana in Provincias Ecclesiastica Distributa 16 vol. 1715-1865
Gallia Christiana Novissima 7 vol. (Provence) 1894-1920
• Chevalier, U. Topobibliographie Montbéliard, 1894-1903
• Chevalier, U. Biobibliographie Paris, 1877-1888
• Publications des sociétés savantes locales (lecture systématique des index)

Histoire des villes

  • Billot, C., Chartres aux XIVe et XVe siècles: une ville et son plat pays, Paris, EHESS, 1980
  • Chédeville, André , Chartres et ses campagnes (Xie-XIIIe siècles), Paris, Klincksieck, 1973
  • Coulet, Noël., Aix-en-Provence: espaces et relations d’une capitale, Aix, U. de Provence, 1987
  • Derville, A., Saint-Omer des origines au début du XIVe siècle, Paris, 1971 (dactyl.)
  • Desportes, Pierre, Reims et les rémois aux XIIIe et XIVe siècles, Paris, Picard, 1979
  • Favreau, Robert, La ville de Poitiers à la fin du MA, Poitiers, sté. Des antiquaires de l’Ouest, 1978
  • Atlas historique des villes de France

Histoire des routes et des transports, par régions

Forez E. Fournial et M. Debout Toulouse vers la Navarre Yves Dossat Crépy-en-Valois (péage) Jacques Heers
Gascogne, Agenais J. Clémens et G. Loubès Bourgogne J. Richard Mantes (péage) Lucien Musset
Auvergne, Limousin, Périgord P. F. Fournier, P. A. Clément,B. Barrière Alsace Ch. Wilsdorf Meulan (péage) Robert-Henri Bautier
Provence N. Coulet Bapaume (péage) J. L. Auduc Les "œuvres du pont" Jean Mesqui

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Histoire du commerce fluvial

  • Bautier, R. H., "La circulation fluviale dans la France médiévale", 112e Congrès CTHS de Lyon, 1987, Recherches sur l’économie de la France médiévale. Les voies fluviales, Paris, CTHS, 1989
  • Favier J., Le registre des compagnies françaises, 1449-1467, dans Histoire générale de Paris, Le commerce fluvial dans la région parisienne, t. I, Paris, 1974
  • Ch. Higounet, "Géographie des péages de la Garonne et de ses affluents au Moyen Age", Journal des Savants, 1978, n° 1-2, p. 105-130
  • Circulation sur le Rhône: D. Le Blévec
  • Circulation sur l’Eure: C. Billot

Histoire de la navigation maritime
Actes des congrès internationaux d’histoire maritime: 18 tenus entre 1956 et 1980. Publications sous la direction de Michel Mollat
Actes des congrès d’histoire de la couronne d’Aragon (Palma et Montpellier)
Actes des congrès des sociétés savantes de Rennes, Nantes, Montpellier

  • Mollat M., Etudes d’histoire maritime, Turin, Bottega d’Erasmo, 1977
  • Bernard, J., Navires et gens de mer à Bordeaux (1400-1550), SEVPEN, 1968, 3 vol.
  • Touchard, H., Le commerce maritime breton à la fin du Moyen Age, Belles-Lettres, 1967
  • Lebecq, S., Marchands et navigateurs frisons du Haut Moyen Age, 2 vol. Lille, PUL, 1983
Histoire religieuse
  • En Provence, toutes les études relatives à la papauté d’Avignon
  • Pontal, O., Les statuts synodaux français du XIIIe siècle, 2 vol. , Paris, CTHS, 1971-1983
  • Avril, J. Les conciles provinciaux de Tours (XIIIe-XVe siècle), Paris, CNRS, 1988
  • Julia, D., Venard M. , Répertoire des visites pastorales de l’ancienne France, Paris, CNRS, 1977-1985
  • Coulet, N., Les visites pastorales, Turnhout, U. de Louvain, 1977
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DICTIONNAIRES
(liste non exhaustive)

* Dictionnaires d’ancien français
Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, GODEFROY, (F.), Paris, 1937, 10 vol.
* Dictionnaire de littérature
Dictionnaire des lettres françaises, dir. G. Grente, Le Moyen Age, Paris, Fayard, 1992
* Dictionnaires historiques
Dictionnaire (Grand) historique, MORERI, (L.), 10 vol. Paris, 1759.
Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastique, Baudrillat A., Meyer A. de, Van Cauwenbergh E., Aubert R., Paris, 1912-1993, 24 vol. parus à ce jour (de A –> Herzog)
Dictionnaire historique de la langue française, dir. Alain Rey, 2 vol. Paris, Le Robert, 1992

* Dictionnaires géographiques
Dictionnaire de la France, JOANNE (A.), Paris, 1902, 6 vol.
Dictionnaire géographique, historique, industriel et commercial de toutes les communes de la France, Giraud de Saint-Fargeau A., Paris, 1851, 3 vol.

* Dictionnaires théologiques
Dictionnaire de la Bible
, Gérard A.M., Paris, Robert Laffont, 1989
Dictionnaire de théologie catholique, Paris, 1927
* Par régions ou départements (parfois 4 ou 6 vol. pour un seul département). Qualité très inégale.
Dictionnaire du Dauphiné, ALLARD, (G.), rééd. 1864

Dictionnaire (Grand) historique du département du Puy-de-Dôme, TARDIEU, (A.), Moulins, 1877
Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes-d’Armor, TANGUY, (B.), Douarnenez, 1992
Dictionnaire géographique, historique et biographique d’Indre-et-Loire, CARRE DE BUSSEROLE, (J.X.), Tours, 1878-1883, 7 vol.
Dictionnaire historique, géographique et biographique du Maine-et-Loire, Port C., 3vol., Paris, 1874-1878, art. Ménard
Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, ANGOT, (A.), Mayenne, rééd. 1962, 4 vol.
Dictionnaires topographiques par départements
Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe
, Pesche J.R., Le Mans, 1829-1842, 6 vol., reprints 1974.
Dictionnaire topographique, historique, biographique, généalogique et héraldique du Vendômois, SAINT-VENANT, (R. BARRE de), 4 vol., Blois, 1912-1917
Dictionnaire topographique, historique, généalogique et bibliographique de la province et du diocèse du Maine, LE PAIGE, Paris, Le Mans, 1774, 2 vol.

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DES SOURCES ... importantes mais non exclusives :
Les archives hospitalières.
On y trouve On les trouve (pour toute la France)
des pèlerins, quel que soit le vocable de l’hôpital
des hôpitaux Saint-Jacques qui sont en eux-mêmes des sanctuaires
des reliques
des confréries hospitalières
des proportions entre voyageurs et pèlerins
des renseignements sur la vie du pèlerin à l’étape
Paris, Archives de l’Assistance publique
Paris, Archives Nationales (voir fiche spéciale jointe)
Archives départementales séries H, H sup et parfois série J,
voire série D (hôpitaux devenus écoles)
Archives des hôpitaux: demande de consultation auprès du directeur de l’hôpital
Archives municipales: certains fonds y sont conservés
Bibliographie sur les sources hospitalières
Imbert Jean , Les hôpitaux en droit canonique, coll. L’Eglise et l’Etat au Moyen Age, t.VIII, Paris, 1947.
Imbert, Jean, dir., Histoire des hôpitaux en France, Paris, 1982
Le Grand, Léon, " Comment composer l’histoire d’un établissement hospitalier ", Revue de l’histoire de France, t. XVI, 1930, p.161-239
La Coste-Messelière, René de, Jugnot Gérard, Treuillle Henri, Fonds du XVIIe-XVIIIe siècles et sources de l’histoire hospitalière médiévale (XIIe-XIVe siècles) en Languedoc, Assistance et charité en Languedoc au XIIIe-XIVe siècles, Cahiers de Fanjeaux, n°13, 1978, p.283-318
Toutes les monographies, articles ou chapitres écrits sur l’hôpital étudié. Nombreuses mentions dans les catalogues d’expositions consacrées à saint Jacques

Les actes notariés

On y trouve

On les trouve

des testaments
des inventaires après décès
des "prix faits" (devis)
des contrats (départs de pèlerins, préparations de fêtes)
Archives départementales série E

Les lettres de rémission

On y trouve On les trouve (pour toute la France)

quelques pèlerins pénitentiels
des pèlerinages à des sanctuaires Saint-Jacques (plus rarement).
d’autres pèlerins et pèlerinages, (ce qui aide à évaluer l’importance des premiers par rapport aux seconds).

Certaines régions, comme le Centre, ont fait le dépouillement. Se renseigner auprès des services d’archives.Paris, Archives Nationales, 244 registres du Trésor des Chartes cotés JJ 35 à JJ 266

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Autres sources

  • Visites épiscopales (du Moyen Age à nos jours)
  • chroniques et récits (Froissart par exemple, souvent édités)
  • bulles pontificales
  • guides
  • vies de saints (pèlerins) (Vies des saints et des bienheureux)
  • cartulaires (copies d'actes authentiques) dont beaucoup sont édités
  • pouillés des provinces (édition Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Provinces d’Auch, Narbonne, Toulouse, Bourges, Tours…)
  • œuvres littéraires
  • Iconographie miniatures et autres illustrations de livres d’Heures, de missels, de bibles, statues, vitraux, églises et chapelles, reliquaires…
  • Pour l’histoire du XIXe siècle, les bulletins diocésains ou paroissiaux (comptes-rendus de voyages à Compostelle, nouvelles dévotions à saint Jacques, voire publication de manuscrits)
  • Pour l’histoire du XXe siècle, les témoignages de pèlerins.

Autres sources et lieux de conservations

Aux Archives Nationales

Séries M et MM (Ordres militaires et hospitaliers)
Séries K, KK et L (Monuments historiques et ecclésiastiques
Série S (Biens des corporations supprimées)
Série Q1 (Titres domaniaux)
Série Z 1n (Chambres de la Générale Réformation)

Aux archives départementales

Consulter tous les inventaires en particulier :
Série D enseignement: des hôpitaux sont devenus écoles
Série E notaires, etc
Série G clergé séculier pour chapelles, vocables, etc
Série H clargé régulier idem
Série M administration: ordonnances de réformation des hôpitaux, réglementation des pèlerinages
Série N
Série O affaires communales
Série Q pour la vente et la gestion des biens nationaux: pour chapelles et églises
Série U justice
Série V cultes
Série X assistance
Consulter la bibliothèque :
bulletins des sociétés savantes
bulletins diocésains
fonds manuscrits légués par des érudits, souvent au XIXe siècle: des mines de renseignements, de transcriptions de documents, etc.

Pour les objets du patrimoine, consulter, si possible la DRAC (direction régionale des affaires culturelles), AOA (conservation des antiquités et objets d’art, dont le siège est souvent aux Archives départementales). Mais ils ne sont pas tenus à communication

Les archives privées

Archives diocésaines: (archives modernes : visites épiscopales, entretien des églises)
Archives hospitalières
Archives de châteaux
Archives des presbytères

Les archives des bibliothèques

Fonds d’érudits locaux.
Manuscrits divers (consulter les catalogues, très complets).
Paris: Bibliothèque historique de la Ville de Paris,
Bibliothèque Nationale de France, département des manuscrits ...

Les archives municipales

Elles peuvent être aux Archives départementales, ou dans les mairies. Cotes doubles.
Livres de comptes, délibérations de conseils municipaux

Les archives du cadastre


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Dossiers de sources hospitalières concernant l'ensemble de la France et conservés à Paris

D’après La Coste-Messelière, René de; Jugnot, Gérard; Treuille, Henri,
"Fonds des XVIIe et XVIIIe siècles et sources de l’histoire hospitalière médiévale en Languedoc", Assistance et Charité, Cahiers de Fanjeaux, 1978.

Ces dossiers, dont les références figurent ci-dessous, ont été constitués aux XVIIe-XVIIIe siècles lors des regroupement successifs d’hôpitaux.
Le chercheur jacquaire peut y retrouver des informations concernant : hôpitaux, chapelles, conditions d'hospitalité, traces de pèlerins ...
Une explication de la raison de constitution de chaque dossier accompagne sa référence.

(Arch. Nat. AD XIV et MM 233)
1672: Louvois unit à l’Ordre de Saint-Lazare un certain nombre d’établissements hospitaliers, maladeries, léproseries, chapelles, hôpitaux et autres lieux pieux dont il estimait que les revenus n’étaient plus employés à l’exercice de l’hospitalité: " Edit du roy donné en faveur de l’Ordre de ND du Mont-Carmel et de S. Lazare de Jérusalem. Du mois de décembre 1672. Registré au Grand Conseil le 20 février 1673…

(Arch. Nat. Z1n 3 Registre des arrêts rendus en la chambre royale de l’Arsenal…).
Pour entrer en possession de ces biens, l’Ordre de Saint-Lazare nomme des commissaires-enquêteurs chargés de recenser les établissements hospitaliers qui devaient lui revenir. L’Ordre a centralisé un nombre important de pièces d’archives des hôpitaux qui voulaient bien les leur remettre

(Arch. Guerre, Vincennes, A 361, fol.147)
Pour arbitrer les conflits qui ont surgi, Louvois a nommé des commis dépendant de la Chambre royale de l’Arsenal Dès le 25 juillet 1673, le procureur général auprès de la Chambre écrit à Louvois : "Les commis que vous nous avez donnés en Guyenne trouvent des biens immenses qui ont appartenu à l’Ordre du Saint-Esprit, de Sainte-Christine et aux pèlerins de Saint-Jacques"

(Arch. Nat. AD XIV et MM 233)
Dès cette période, les détenteurs des biens hospitaliers se défendent en faisant du vocable Saint-Jacques un synonyme d’accueil des pèlerins de Galice, d’où une "Déclaration du roy concernant les hospitaux des Pelerins allans et venans de S. Jacques en Galice. Du 27 septembre 1682. Registré en la Chambre Royale le 3 Décembre ensuivant "

(Arch. Nat. Z 1n 5 à Z 1n 9)
Lorsque les enquêteurs ne réussirent pas à rassembler des éléments suffisants pour savoir si l’établissement concerné avait ou non été fondé à des fins hospitalières ils cherchent dans les archives des Parlements qui, pendant les XIVe, XVe et XVIe siècles avaient eu à régler des conflits relatifs à ces établissements et donnaient des renseignements plus anciens, datant souvent d’avant les détournements. Ils constituèrent une " Table analytique des arrêts et plaidoieries du Parlement relatifs aux hôtels-Dieu, léproseries" qui renvoie aux registres du Parlement cotés en série X 1a avec indication de dates et de folios. Cette table permet de retrouver des traces authentiques de nombreux hôpitaux classés par diocèses.

(Arch. Nat. S 4812 à 4945)
Une fois l’union à l’Ordre décidée, les administrateurs dépossédés ont apporté les titres de leurs maisons. Chaque dossier comporte parfois des documents médiévaux, souvent des transcriptions et des documents modernes faisant allusion à la période médiévale.

(Arch. Nat. AD XIV)
mars 1693: la mesure précédente fut rapportée par un " Edit du roy portant désunion des biens des Maladeries, léproseries & autres revenus cy-devant unis par Edit du mois de Decembre 1672 à l’Ordre de ND du Mont-Carmel & de Saint-Lazare de Jérusalem "

(Arch. Nat. Bibl., H.103, in 4° et Arch. Nat. Inv.417, a.1864)
août 1693: Les biens de ces établissement seront unis aux hôpitaux plus importants afin de créer les Hôpitaux généraux. Cet édit conduisit à un nouveau recensement : " Etat général des unions faites des biens et revenus des Maladeries, Leproseries, Aumoneries & autres lieux pieux aux Hôpitaux des Pauvres Malades, en exécution de l’Edit du roy du mois de mars & des Déclarations des 15 du même mois & 24 août 1693. Divisé par diocèses & par ordre alphabétique " assorti d’une "Table alphabétique des maladeries, aumôneries et autres lieux hospitaliers unis par arrêts du Conseil privé aux hôpitaux et hôtels-Dieu précédemment attribués aux Ordres de ND du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem, arrêts de 1 694 à 1705 "

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Savoir lire des références

Références abrégées incompréhensibles au néophyte :

€ Que signifie : AASS Oct. III , 338-39 ?

Acta Sanctorum, Octobre tome III (d'octobre), p. 338-39 (mais il manque la date d'édition, d'où une pagination qui peut changer d'une édition à l'autre). édition originale (XVIIe siècle) : 66 volumes, édition de Venise (XVIIIe siècle), incomplète, édition de Paris (XIXe siècle) : 60 volumes + 2 suppléments.

Ce sont de gros volumes latins traitant, mois par mois, des vies des saints, certains tomes renferment des textes particuliers.

€ Que signifie : Mgr GUERIN : Petit Boll. , XII, 122 ?

Guérin, Paul, Les Petits Bollandistes. Vie des saints d'après les Bollandistes, Surius, Ribadaneira, le P. Giry, les hagiographes... Paris, 1866-1869, 15 vol. (il s'agit ici du tome XII, p. 122)

 

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