page établie le 12/02/2004
mise à jour le 7 octobre, 2008 Connaître saint Jacques. Comprendre Compostelle. survol du site Page précédente Accueil
 

Les noix d'honneur
des coquilles Saint-Jacque
s

Un article du quotidien Ouest-France nous a conduit à ouvrir une nouvelle rubrique, celle des "noix d'honneur" inspirées de celles du Canard Enchaîné. Il s'agira bien entendu de noix de coquilles Saint-Jacques, chères aux pèlerins. Cet article a déclenché chez nous une franche rigolade que nous avons souhaité partager en ouvrant cette nouvelle rubrique.
Nous comptons sur les visiteurs pour nous signaler d'autres noix.

7 octobre 2008 : Une noix pour un guide de Saint-Jean-Pied-de-Port

Le mardi 23 septembre, devant l'église Notre-Dame du Bout du Pont, il a présenté la statue de saint Jean-Baptiste qui orne la porte sud de la ville comme "un pèlerin avec son bourdon". Il faut bien faire rêver les touristes qui ne prennent pas le chemin ...

7 octobre 2008 : Quelques noix pour les guides du Camino francés
A Santo-Domingo de la Calzada, c’est le saint qui « a décidé de faire passer les pèlerins par la route du Sud », plus facile, à partir du moment où les Sarrasins avaient été éloignés.
A Astorga, le pèlerin apprend que « la ville s’est développée grâce au pèlerinage » car l’hiver « les pèlerins devaient y séjourner plusieurs semaines avant de pouvoir traverser les montagnes ». Pour cela « il y avait 22 refuges de pèlerins dans la ville ». Ensuite seulement « quand le pèlerinage a décliné au XVIe siècle, la crise du pèlerinage a eu pour conséquence le développement du commerce des Maragatos ». D’ailleurs pour la guide locale « les villages sont nés aux XIe et XIIe siècles pour faciliter le pèlerinage ».
A Torres del Rio, « la lanterne de l’église était éclairée pour guider les pèlerins la nuit ».
A Leon, « devenue capitale du royaume grâce au pèlerinage » il est affirmé que « l’Ordre de Santiago a été créé pour défendre les pèlerins ».

21 février 2008 : Une noix pour les Relais et Chateaux
Elle nous est signalée par un correspondant britannique qui a relevé sur le site de cet organisme :

Le Puy en Velay, doit son renom à Godescalc qui en fit au Xème siècle le premier point de départ du pèlerinage de St-Jacques de Compostelle. La cité épiscopale est surplombée de deux énormes rochers où furent érigés des monuments d’exceptions ...
voir le site : http://www.relaischateaux.com/fr/destinations/region/475/Auvergne/475/velay/414/

17 avril 07 : Une noix pour le site www.chemindecompostelle.com
Le webmestre n'hésite devant aucune exagération pour exprimer son enthousiasme pour le chemin :

Ce chemin est vivant, "chargé", parcouru par les énergies, les joies, les prières et les souffrances des centaines de millions d'hommes et de femmes qui l'ont parcouru depuis plus d'un millénaire.
Voir la page correspondante

Alerté amicalement sur l'invraisemblance de cette information il en rajoute dans sa réponse :

Sachant qu'il arrive quand même à Compostelle depuis 20 ans 7 millions de pèlerins par an. Sachant aussi que si on multiplie 100.000 personnes sur 1000 ans, ça fait tout de même 100 millions...

Comment une telle exagération est-elle devenue possible ? Y aurait-il sur le chemin des pôles d'énergie qui troublent les esprits ? A moins qu'il ne faille en rajouter sans cesse pour tromper le pèlerin et entretenir les affaires de ceux qui exploitent le chemin et en vivent ?

 

Deux informations sérieuses sur le sujet : entre 1630 et 1655, 675 pèlerins français ont été reçus à l'hôpital des Rois catholiques, entre 1802 et 1809, le nombre de pèlerins accueillis a été de 3500, aucune tranche de huit années consécutives n'a connu pareille affluence au XIXe siècle. L'histoire est souvent avare de chiffres. Elle possède néanmoins des études sérieuses sur ce sujet.

21 février 07 : Une noix pour le CCE de Saint-Jean d'Angély
Plus de 18 mois que nous n'avions pas délivré de noix. Faute de temps plus que de matière ou plus grande indulgence vis à vis de tous ceux qui sont en permanence mal informés ? Mais quand la noix est récoltée sur le site d'un organisme qui se veut culturel, il vaut la peine de s'y arrêter.
Voila donc celle récoltée sur le site du Centre de Culture Européenne de Saint-Jean d'Angély :

Le pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle
La mise en valeur de la relique de saint Jean-Baptiste par les bénédictins de Cluny entraîne une quasi obligation pour les pèlerins de se rendre à Saint-Jean d’Angély pour vénérer ou implorer l’intercession du saint cousin du Christ. La venue des pèlerins entraîne aussitôt une intense activité au sein du monastère et du petit bourg naissant. Très vite le village se développe en ville prospère et active. Vers 1100, l’abbaye Saint-Jean Baptiste est à la tête de nombreux monastère et prieurés qui en fait la plus puissante filiale de Cluny.

Pourquoi mettre un pèlerinage à Saint-Jean-Baptiste sous le titre de pèlerinage à Compostelle ?
Pourquoi transformer en pèlerinage à Compostelle un pèlerinage à une relique insigne de saint Jean-Baptiste ?
Faut-il imaginer que le CCE pense encore que tous les pèlerins médiévaux allaient à Compostelle ?

Où cache-t-il la culture en matière de pèlerinage ? Nous frémissons à la pensée que ces balivernes sont racontées à toutes les promotions de lycéens qui y suivent des stages.
Comment ne pas imaginer que Saint-Jean d’Angély avait une valeur en elle-même et ait pu attirer des pèlerins qui ensuite s’en retournaient chez eux sans jamais aller à Compostelle ?

11 juillet 05 :
Deux Noix d'honneur pour les deux pèlerins qui ont demandé, lors de leur arrivée à Santiago, la Compostela pour les chiens qui les accompagnaient. Cette anecdote, communiquée par un correspondant galicien, concerne deux pèlerins anonymes. Elle a été racontée par Jenaro Cébrian, le nouveau délégué du Bureau du Pèlerin, au journal "El Correo Gallego" (05.07.05). Le chanoine explique que la demande a été faite une première fois par une pèlerine italienne et quelques années plus tard le même certificat a été sollicité pour un chien d'aveugle. (NDLR : les chanoines sont pris à leur propre piège : ils veulent des pèlerins comme au Moyen Age, il ne faut pas qu'ils s'étonnent de les voir personnifier leurs animaux. Au Moyen Age, on a procédé à des jugements et à des condamnations d'animaux. Michel Pastoureau a écrit là-dessus un fort joli article. Ceci dit, c'est bien amusant.)

3 avril 05 :
Hors Série de Terre Sauvage : Alix de Saint-André, journaliste, écrit à propos des pèlerins de Compostelle :
Le soir, on arrive en loques, à peine humains, puants de sueur, déglingués, horribles.

31 mars 05 :
Coup double pour le Figaro à l'occasion du salon de la randonnée
1 - A pied, à saute-frontière(B. L. B., A. B. et V. S. [30 mars 2005]) : 6 millions de marcheurs ont franchi les frontières de l'Hexagone en suivant les chemins de Compostelle, le fameux GR 65 et ses variantes.
2 - Le printemps des randonneurs (Valérie Sasportas [30 mars 2005])
Reste que les grands itinéraires sont de retour. En témoigne l'engouement pour les chemins de Compostelle qui, en 2004, ont été foulés par 6 millions de pèlerins.

10 février 05 :
une publication qui récidive dans l'incompétence ...
Sous le titre Petite histoire du réseau routier…, le site de Batiweb vous apprendra à propos des routes au Moyen Age que :

"Les plus célèbres sont les chemins de Compostelle, liés au développement du pèlerinage à St Jacques au XIè siècle mais empruntés presque exclusivement par des piétons, ou de rares cavaliers. Ils sont surtout jalonnés par les sanctuaires fréquentés par les pèlerins ou les refuges destinés à les abriter. On peut les comparer valablement à nos actuels sentiers de grande randonnée, dont plusieurs ont repris leur tracé."


10 décembre 04 :
©le point 09/12/04 - N°1682 - Page 32
« Juppé sera comme une église sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, a confié le Premier ministre. En 2005, chacun devra s'y arrêter, quoi qu'il fasse après. » Ce qui confirme que Bordeaux est bien sur un chemin de Compostelle...
25 octobre 04
Une noix princière pour l'héritier de la couronne espagnole, príncipe de Asturias, (prince des Asturies), qui a qualifié la route jacquaire de "premier projet européen commun".
Et voila comment s'écrit l'histoire : on passe du "premier itinéraire culturel européen" (ce qui est d'ailleurs inexact puisque le véritable premier itinéraire, selon les dates de décision du Conseil de l'Europe, est celui - moins glorieux - de l'habitat rural en Grande Région) au projet européen commun.
17 juin 04 :
Les Dernières Nouvelles d'Alsace :
Saint-Jacques a été un des douze apôtres de Jésus. Il a été décapité au Portugal. (DNA du 17/06/2004)
3 mai 04 : Une noix pour la Caisse nationale des monuments historiques !
Godescalc promoteur de la marche vers Compostelle
Dans une brochure sur la route du Puy, elle écrit : " la route partait du Puy depuis que Godescalc, évêque de cette ville et l'un des premiers pèlerins en 951, avait promu la marche vers Compostelle" (avril 1997).
12 février 04 : partir du Puy pour promouvoir le Maine-et-Loire
nous décernons la première "noix" à ce président qui pour développer la fréquentation par les pèlerins de sa région angevine donne l'exemple en partant ... du Puy !
citation de Ouest-France du 9 février 2004 extraite d'un article de Marc DÉJEAN :

"Fraîchement retraité, militant associatif de longue date, l'Angevin L-M P. avait rencontré la fédération de Bretagne il y a un an lors d'un salon du tourisme à Nantes. Ainsi allait germer l'idée d'une association qui a été portée sur les fonts baptismaux, samedi après-midi, à Chalonnes-sur-Loire, en présence de représentants de comités de tourisme et d'association de randonneurs. Pour les Amis de Saint Jacques désormais constitués, la tâche est exaltante. Il s'agit de rechercher et diffuser les informations sur l'histoire et le patrimoine «jacquaire» en Maine-et-Loire ; retrouver et réhabiliter les anciens chemins mythiques dans la continuité de ceux des départements limitrophes ; former des «hospitaliers» pour l'accueil des pèlerins ; les aider de conseils. «Ce projet peut avoir des retombées non négligeables, mettre en valeur certains villages, favoriser la fréquentation des chambres d'hôtes et des gîtes», explique L-M P. ...
En avril, il prendra, pour la première fois, son bâton de pèlerin et partira du Puy-en-Velay pour s'en aller d'un pas gaillard vers la cité galicienne. Comme disent les fantassins de Saint Jacques :bientôt la coquille !"

bientôt la co-quille ! mais d'ores et déjà la noix !

13 février 04 : Compostelle sous les cocotiers !

Voici avec quelle photo alléchante le Puy est présenté sur Internet comme le départ pour Compostelle. Nous avons copié cette information à cette adresse. La page a été changée depuis notre visite.
La photo est curieuse, mais au-delà, et plus sérieusement, il est possible de s'interroger sur la qualité de l'information que le site officiel de l'Eglise fournit aux pèlerins

"Destination Haute-Loire
Le Puy est le départ (?) vers saint Jacques de Compostelle. Vous trouverez sur ces pages les paroisses étapes dans le département, comment se préparer à partir, comment se procurer la "créanciale", sorte de «carte d'identité» pour les pèlerins et les marcheurs sur ce grand chemin de foi, de paix et de joie."

Ce n'est peut-être pas une noix, mais simplement une coquille ? Nos visiteurs sauront faire preuve d'indulgence pour le webmestre du site d'où provient cette information (photo et texte) fournie par une recherche sur le mot-clef Compostelle. Il rêvait à ses vacances plus qu'au tombeau de l'apôtre à moins qu'il n'ait eu déjà la tête dans les étoiles ... et il a sans doute mélangé des photos. Le résultat n'en est pas moins drôle.

L'ouverture de cette rubrique nous rappelle que nous avions déjà un exemple d'une publication qui aurait bien mérité aussi une noix d'honneur si elles avaient été instituées en 2003. Le comité de rédaction la lui attribue à titre rétroactif : le grand frisson mystique

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