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mise à jour le 20 janvier, 2006 Connaître saint Jacques. Comprendre Compostelle. survol du site Page précédente Accueil
 

la Porte du Pardon de la cathédrale de Saint-Jacques

Le 31 décembre 2003, la Porte du Pardon de la cathédrale de Saint-Jacques s’est ouverte sur la nouvelle Année Sainte 2004. Est-ce pour la dernière fois ?

L'ouverture de l'année sainte donne lieu à une cérémonie bien connue : avec un marteau en argent, l’archevêque de Compostelle détruit symboliquement le mur qui obstrue cette porte fermée en dehors des années jubilaires. En réalité ce mur fictif est installé quelques jours avant le 31 décembre et la récupération des gravats de la démolition, par les assistants à la cérémonie, donne lieu à la cohue qu’on peut facilement imaginer quand on connaît l’essor du pèlerinage. Cette tradition devrait disparaître, cette année sera peut-être la dernière, et être remplacée par un acte similaire à celui des années jubilaires romaines où le Pape se limite à frapper trois coups sur la porte du passage des pèlerins.
Une nouvelle porte en bronze et acier de deux battants hauts de 2,6m et d’un poids de 300 kg, va donc être installée dans les prochains jours pour remplacer la porte en bois actuelle. Il s’agit d’une œuvre du sculpteur espagnol Suso Leon, supervisée par le Chapitre de la cathédrale, qui représente dans sa partie extérieure supérieure un Christ et l’apôtre saint Jacques en prière. Dans sa partie inférieure des saints pèlerins comme santo Domingo de la Calzada et les deux papes qui se sont rendus à Compostelle : Jean XXIII et Jean-Paul II. Dans la partie intérieure six tableaux montrent des moments de la tradition jacquaire (vocation, martyre, translation, découverte, etc…)
De la même Porte Sainte, le peintre compostellain Segundo Hevia, a offert un tableau au président du Parlement Européen, Pat Cox, afin de « promouvoir Galice et le Xacobeo en dehors des frontières (espagnoles) ».
La volonté des autorités religieuses et civiles de faire de 2004 une année record d’affluence sur les routes de Compostelle n’est plus à démontrer. Selon le journal El Correo Gallego du 4 décembre dernier, dans la réunion de la veille du « Real Patronato de la Ciudad de Santiago », qui dans un premier temps avait été retardée à cause de l’attentat contre les militaires espagnols en Irak, le roi Don Juan Carlos Ier a souhaité, à propos de la célébration de l’Année Sainte, que « au-delà des frontières, l’apôtre saint Jacques, continue à être un symbole permanent d’intégration, de coexistence et de dialogue ».
Le président de la Xunta de Galicia, M. Manuel Fraga, qualifie la prochaine Année Sainte de «événement d’importance capitale dans le processus d’identité des peuples et cultures d’Europe » et le président du gouvernement espagnol, M. Aznar, va jusqu’à considérer l’Année Sainte 2004 comme « une affaire de l’état qui compte avec l’appui total du gouvernement ».

  Carlos Montenegro

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