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Une maladie d'un nouveau genre se répand depuis quelques années
en Europe. Les cas signalés nous paraissent de plus en plus graves. A l'origine
limitée à des personnes ayant fréquenté les chemins de Compostelle ou vivant à proximité,
la pandémie semble s'étendre.
Nous nous efforcerons de signaler les cas les
plus significatifs.
Une nouvelle maladie ?Plusieurs symptômes sont caractéristiques d’une maladie contagieuse qui touche des personnes physiques ou morales en lien avec Compostelle. La maladie (qui n’est pas mortelle) prend des formes sournoises chez des personnes exposées depuis longtemps ou chez des intellectuels, même après une exposition de courte durée (les cas les plus graves ont été constatés dans cette population et semblent liés au stress de fin de carrière). Elle touche principalement les anciens pèlerins, les collectivités locales et certains prestataires de service qui vivent du tourisme. Quelques individus présentent des signes de dépendance comparables à ceux de la drogue (pèlerins récidivistes ou baliseurs) qui font dire à un artiste contemporain, lui-même pèlerin, qu’ils “ se shootent à la coquille ”. Quelques symptomesParmi ces symptômes figure en effet l’affirmation que toute coquille (fut-elle un élément de décor du XVIIIe siècle) témoigne du passage de pèlerins de Compostelle. Ce symptôme de la coquille s’accompagne généralement des suivants : considérer comme balises des chemins de Saint-Jacques les commanderies de Templiers, d’Hospitaliers, les hôpitaux, églises, chapelles ou auberges Saint-Jacques, et prétendre que tout pèlerin mentionné par un document historique est pèlerin de Galice. En foi de quoi ces lieux sont placés sur une “ route historique ”, quitte à ce que cette route soit secondaire, voire simple bretelle. Une variété "mythologique" de la maladie ?L'utilisation de Compostelle à des fins diverses, en général
commerciales, mais pas exclusivement, est une autre variété de
la maladie. Elle peut atteindre les populations les plus diverses.
L'utilisation est parfois abusive. Mais il arrive qu'elle puisse être justifiée
par la mythologie qui entoure dorénavant le pèlerinage à Compostelle.
Comme nous l'a écrit un de nos correspondants : Les populations touchéesChez les pèlerins, cette maladie est d’origine émotionnelle
et psychologique. Chez les autres personnes atteintes, le virus est d’origine
financière, commerciale, voire politique. Mais peut-on encore parler
de maladie quand on approche de la variante mythologique du phénomène
? Un exemple récent en SuisseCet exemple est fourni par un publireportage paru dans le Magazine des itinéraires culturels en Suisse, n°2, 2006, p. 68-69. La clinique privée Meiringen et la maison Mon Repos sont présentées comme "deux lieux uniques sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle". Elles dispensent des soins psychiatriques et gérontopsychiatriques. "La situation unique de ces deux établissements a un effet positif sur l'état d'esprit des pensionnaires et des patients et leur donne envie de se promener sur le célèbre chemin de Saint-Jacques". Publicité commerciale ou recours à saint Jacques thaumaturge ? D'autres exemples ...La Libre Belgique du 13 juin 2006 : |
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