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saint Jacques et Compostelle sur Internet

Paul Paumier

Le texte ci-dessous est celui d'une communication faite au Colloque Identités pèlerines à Rouen les 15 et 16 mai 2002, sous le titre : Le cyber-pèlerinage a-t-il un avenir ? Essai sur la pérégrination virtuelle . Il a été rédigé par Paul PAUMIER. Spécialiste d’histoire religieuse et sociale du Temps Présent, il était à cette époque responsable du Master spécialité professionnelle « Métiers de la Documentation » (Université de Rouen) et assurait la Veille Electronique de l’Université de Rouen (VeillEUR).
Sept ans plus tard, il mérite encore d'être présenté malgré les changements nombreux intervenus dans les sites Internet traitant de saint Jacques et Compostelle. Il est intéressant par sa méthodologie et son caractère historique donnant un panorama des sites Internet en 2002. Certains existent encore. Beaucoup ont considérablement évolué. Pierre Prénat, membre de la Fondation a vérifié tous les liens entre le 1er et le 10 mai 2005 et diverses vérifications non exhaustives ont été faites depuis. Les liens connus comme caducs sont signalés. Nous avons changé son titre pour mieux rendre compte de préoccupations actuelles.
La première partie présente les ressources scientifiques sur le net les visiteurs pressés ou non spécialistes peuvent consulter directement la présentation des sites jacquaires.

Introduction

Lors d’une précédente communication [1] , je vous avais montré combien les religions étaient présentes sur le web, et en particulier la religion chrétienne. Aujourd’hui, je souhaiterais approfondir cette recherche en m’intéressant à un point particulier : celui des pèlerinages.

Puisque tout vient sur internet, peut-on imaginer demain un pèlerinage virtuel, un cyber-pèlerinage ? Dans la tradition pèlerine, cela a-t-il un sens ? N’y-a-t-il pas contradiction entre le pèlerinage, qui suppose un déplacement dans l’espace durant un certain temps et un cyber-pèlerinage qui, en contractant l’espace-temps, fait du pèlerin un immobile qui surfe d’un lieu de pèlerinage à l’autre à la vitesse de l’électron. Avec les nouveaux outils de communication à notre disposition, nous sommes invités à une réflexion sur le temps et l’espace, sur la vitesse et l’ubiquité. En fait, j’entendrais ici le mot «cyber-pèlerinage» comme étant le plus souvent la présentation d’expériences de pèlerinages sur le web.

Il me fallait faire des choix face à la multitude des sites web consacrés au pèlerinage. Indéniablement le pèlerinage le plus présent, le plus varié dans ses présentations et surtout le plus personnalisé est celui de Saint-Jacques-de-Compostelle. Lourdes, Rome ou Jérusalem sont bien présents sur le réseau mais souvent ce ne sont que des pages d’informations institutionnelles d’un diocèse, organisant un tel pèlerinage.
Compostelle sort du lot. Pourquoi ?
Nous allons le voir en étudiant le cyber-pèlerinage vers Compostelle.

- Nous évoquerons d’abord les ressources scientifiques à la disposition des chercheurs (banques de données référentielles et factuelles concernant les pèlerinages).
- Nous présenterons ensuite une sélection des sites web les plus intéressants sur le sujet. Souvent ces sites seront ceux d’associations jacquaires ou de pèlerins.
- Nous réfléchirons enfin à la notion de cyber-pèlerinage. La vitesse de déplacement conjuguée à l’immobilité du pèlerin devant son micro-ordinateur sont-elles favorables à la méditation ? Pérégrination réelle, pérégrination virtuelle : quels enjeux ?

Les ressources scientifiques

La bibliographie pèlerine sur le web

Pour identifier notre objet d’étude dans les grandes banques de données bibliographiques, nous disposons de la liste d’autorité «sujet» du Répertoire d’Autorité-Matière Encyclopédique et Alphabétique Unifié (rameau) géré par la BNF. Voici dans rameau cette vedette matière :

Pèlerins et pèlerinages chrétiens

La vedette ne peut s'employer qu'en tête de vedette.

La vedette utilisée en zone 6XX admet une subdivision géographique

>><<Terme(s) associé(s) : Sanctuaires chrétiens, Année sainte

>>Terme(s) spécifique(s) : Chemins de Saint-Jacques, Pardons bretons, Tro Breiz

Equivalent(s) : Christian pilgrims and pilgrimages (May Subd Geog) ; LCSH, 1998-09

Notice n° : FRBNF11933066        Origine : Library of Congress - 99/04/20

Quelle place occupent ces pèlerinages chrétiens dans la production bibliographique ? Parmi les grandes banques de données institutionnelles, nous avons interrogé le Système universitaire de Documentation (Sudoc) et le catalogue des imprimés de la Bibliothèque Nationale de France (BN-Opale Plus).

Dans le Sudoc, 488 notices répondent au mot du titre «pèlerinage» et 454 notices répondent au mot du sujet «pèlerinage». En filtrant avec «Compostelle», 28 notices s’affichent avec mot du titre et 23 notices répondent en sujet. 26 notices répondent à la vedette-matière rameau «pèlerins et pèlerinages chrétiens» et 2 répondent à «Chemins de Saint-Jacques». Nous retiendrons dans la liste des travaux universitaires (thèses) présentée dans la base du Système Universitaire de Documentation : celle de Denise Péricard-Méa sous la dir. de Claude Gauvard (Paris 1, 1996), intitulée : «Le culte de Saint-Jacques : pèlerins de Compostelle et pèlerinages en France à la fin du Moyen Age» ; publiée sous le titre : Péricard-Méa, Denise, Compostelle et cultes de saint Jacques au Moyen âge, Paris : Presses universitaires de France, 2000, 385 p. ; 22 cm, coll. Le noeud gordien. ISBN 2-13-051082-5 (br.) : 149 F.

Dans BN-Opale Plus, catalogue des imprimés de la BNF, 337 réponses s’affichent avec comme sujet «pèlerins et pèlerinages chrétiens» dont 95 réponses avec sujet «pèlerins et pèlerinages chrétiens» et «Compostelle». 172 réponses avec sujet «pèlerinage» et 36 réponses avec sujet : «Chemins de Saint-Jacques». A titre de comparaison avec le sujet «pèlerins et pèlerinages chrétiens» et «Rome» on a 12 réponses et 23 réponses pour «Jérusalem». De même avec la vedette «pèlerins et pèlerinages musulmans» et «La Mecque» on obtient 21 notices.

On le voit ce petit exercice de volumétrie bibliographique montre l’intérêt jamais démenti pour le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Pour la période la plus récente, rappelons deux succès de librairie sur ce thème :

-  L’ouvrage de deux journalistes du Nouvel Observateur, Pierre Barret et Jean-Noël Gurgand, publiant leur voyage vers Compostelle sous le titre «Priez pour nous à Compostelle» en 1978. Cet ouvrage a relancé ce pèlerinage en France.
- le premier ouvrage de l’écrivain Paul Coelho, écrivain mondialement connu, intitulé «Le pèlerin de Compostelle» publié en 1987 et racontant son pèlerinage [2] .

Des ressources scientifiques factuelles

A côté de la bibliographie, nous trouvons plusieurs sites web qui donnent de l’information scientifique sur le pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle. C’est le cas de deux bases de données du ministère de la Culture :

- La base Joconde [3] qui recense aujourd'hui [4] plus de 135 000 œuvres (dont 21 500 sont illustrées) des beaux-arts et arts décoratifs, du VIIe siècle à nos jours, conservées dans plus de 80 musées. Sur 282 notices ayant pour thème le «pèlerinage», 13 notices sont illustrées. On retiendra particulièrement, sur les 98 notices représentant «Saint Jacques le Majeur» [5] et parmi les 9 illustrées, le beau «Saint Jacques», sculpture du 1er quart du 14e siècle provenant de l’église Saint-Jacques-lès-Beauvais, aujourd’hui détruite. Cette oeuvre est conservée au Musée départemental de l’Oise (Beauvais).

- La base Ethnologie [6] regroupe des objets, ainsi que des documents iconographiques (peintures, dessins, estampes, cartes postales, tirages photographiques, plaques de verre...) axés sur l'Ethnologie. Elle contient à ce jour [7] 19.300 notices d'objets, illustrées par près de 11.100 images, le tout provenant de 31 musées. 96 notices dont 45 illustrées répondent au thème «pèlerinage», essentiellement des cartes postales et des enseignes de pèlerinage. Parmi les 56 notices illustrées, 3 notices représentent «Saint Jacques le Majeur». On retiendra plus particulièrement une enseigne représentant une coquille Saint-Jacques sur un bourdon de pèlerin du 4e quart du 15e siècle, aujourd’hui conservée au Musée National du Moyen Age (Thermes de Cluny).

Par ailleurs, on peut consulter de la littérature scientifique sous forme d’articles de revue en ligne. Certains périodiques sont en partie électroniques, par exemple l’article de Emmanuel Filhol (Université de Bordeaux 1 du Centre Epistémé) sur «L’image de l’Autre au Moyen Age : La représentation du monde rural dans le Guide du pèlerin de Saint-Jacques de Compostelle» [8] paru dans les Cahiers d’histoire, 2000, n°3 présente les images stéréotypées que l'Église et les hommes de religion se font des paysans. L’auteur Aimery Picaud accumule une série de poncifs et de préjugés aussi grotesques qu'humiliants.

Le site pédagogique de l’Action culturelle du Rectorat de l’Académie de Toulouse propose des pages web sur le fait religieux [9] dans un enseignement laïc. Parmi les exemples choisis, dans la rubrique «Choisir sa route : des itinéraires spirituels» [10] , une page est consacrée au pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle [11] .

Enfin une exposition virtuelle [12] intitulée «Toulouse, sur les chemins de Saint Jacques» relate l’exposition qui s’est tenue à l’ensemble conventuel des Jacobins à Toulouse (25 octobre 1999 - 31 janvier 2000) ; elle est très complète sur la place tenue par Toulouse sur les routes jacquaires.

Les ressources scientifiques issues des associations jacquaires

Outre ces ressources issues du monde de la culture ou de l’éducation, les associations jacquaires s’affichent sur le web. Deux associations vont retenir ici notre attention : le Centre d’Etudes Compostellanes et l’Union des Associations Jacquaires de France dont l’intitulé du site est devenu [13] Fondation David Parou Saint-Jacques. Fondation Européenne pour la Recherche sur les Pèlerinages.

Le Centre d’Etudes, de Recherche et d’histoire compostellanes [14] , qui a été fondé par René de La Coste-Messelière en 1987, a pour but : l’étude et la promotion de la pérégrination compostellane et des mouvements historiques, artistiques, littéraires et culturels provoqués par le mouvement compostellan au cours de l’histoire, ainsi que la sauvegarde des chemins de Saint-Jacques et de leurs monuments.

Indissociablement lié à la Société Française des Amis de Saint Jacques de Compostelle dont il poursuit les objectifs scientifiques et culturels, le Centre a toujours eu pour vocation de regrouper tous ceux qui, en France, ont les mêmes buts et de représenter le mouvement compostellan français auprès de toutes les instances et manifestations internationales.

Aujourd’hui ce centre d’étude est présidé par Madame Adeline Rucquoi, directeur de Recherches au CNRS, et vice-présidente de la Société Française des Amis de Saint Jacques de Compostelle. Sur son site web, ce centre présente sa revue, Cahiers d’Études, de Recherche et d’Histoire Compostellanes et la bibliothèque fondée par René de La Coste-Messelière. Il évoque aussi les événements que sont les conférences mensuelles du lundi, salle Chaptal à Saint-Germain des Prés et les colloques organisés par l’association.

Le site est hébergé par la Société française des Amis de Saint-Jacques de Compostelle [15] que préside Jacques Fontaine (NDLR : André Vauchez depuis le 1/1/2005). Cette société a été fondée en juillet 1950. L’association (régie par la loi de 1901) dite «Société française des amis de Saint Jacques de Compostelle». Cette association est l’association jacquaire parisienne. Elle a un triple objet :

«-Etudier les faits historiques et religieux, les créations artistiques et littéraires, inspirés par le culte de saint Jacques le Majeur et le pèlerinage de Compostelle, et assurer à cette fin la préservation du patrimoine jacquaire ;
-Aider les futurs pèlerins à préparer leur pèlerinage, à développer et maintenir la culture et l'esprit du pèlerinage ;
-Contribuer à regrouper organismes et associations intéressés à la promotion du pèlerinage, en vue d'assurer leur représentativité et leur coordination, nationales et internationales».

Une nouvelle association a vu le jour en 2000 et est venue concurrencer, y compris sur le terrain scientifique, cette ancienne association. Il s’agit de l'Union des Associations Jacquaires de France [16]. Celle-ci s'est scindée en 2003. En juin 2002, à l'initiative de Denise Péricard-Méa, a été créée la «Fondation David Parou Saint-Jacques. Fondation Européenne pour la Recherche sur les Pèlerinages» qui poursuit les activités scientifiques. Les activités pèlerines ont continué sous le nom d'Union, devenue par la suite Fédération.

Cette association «Union des associations jacquaires de France» a tenu son assemblée constitutive le 6 mai 2000. Elle s’est sans doute créée en réaction à la précédente association trop parisienne et ne représentant pas assez le tissu associatif français. La preuve en est : la déclaration liminaire du code de déontologie [17] lien caduc : «Au moment de créer une nouvelle structure pour rebâtir en France l'unité du mouvement jacquaire, les associations fondatrices de cette structure souhaitent jeter un regard sur les années qui ont vu le renouveau du pèlerinage vers Compostelle en France et en Europe». Cette dimension européenne s’est accentuée depuis que les chemins de Compostelle ont été reconnus premier itinéraire culturel européen en 1987.

Cette fédération yait sur une structure de recherche hébergée par le Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (CNRS, Paris1-Sorbonne) sous la responsabilité de Denise Péricard-Méa ; celle-ci a soutenu sa thèse de doctorat en Histoire médiévale Paris I - Sorbonne : Compostelle et cultes de saint Jacques au Moyen Age, Paris, PUF, 2000.

On retrouve sur le site de la Fondation l’histoire et la légende de Compostelle et de nombreux articles scientifiques sur Compostelle. Par exemple, on pourra lire avec intérêt l’article «Coquille et Compostelle» [18] qui est en ligne sur le site. Ce site plus récent, bien tenu à jour [19] , nous donne des informations sur les découvertes scientifiques concernant le milieu jacquaire. Une statue de Saint-Jacques a été découverte à Rouen [20] , au début de l’année 2002. Un article de Paris-Normandie présente les travaux de recherche de Patrick Lefebvre, qui a mis en évidence le fait que «pas moins de 13 églises, existantes ou disparues, appartiennent au patrimoine jacquaire. Ce qui est, aux dires des spécialistes, un chiffre record». Dans le jardin Sainte-Marie, près du Musée des Antiquités, la statue y est arrivée avant 1882. Elle provenait peut-être de l’église Saint-Martin-sur-Renelle. Deux copies de la statue ont été réalisées : une pour la façade de la Cathédrale de Rouen [21] et l’autre dans le jardin Sainte-Marie. Tout ceci nous est relaté sur le site de la Fondation David Parou Saint-Jacques [22] .

 


Les sites web jacquaires


Note de l'édimestre, 08/12/2009 :
La Fondation recommande la prudence dans l'utilisation des informations des sites mentionnés. Cette étude véhicule des affirmations de sites associatifs ou de pèlerins que les recherches scientifiques récentes démentent. Les sites personnels en particulier reproduisent couramment des informations historiques périmées ou fantaisistes. Ils ont par contre l'intérêt de témoigner de l'imaginaire pèlerin, de rendre compte des émotions ressenties en chemin ou de présenter des activités pèlerines.

Identité pèlerine

Nombre de pèlerins ont décidé de faire partager leur intérêt et leur expérience pour le pèlerinage en direction de Compostelle. Etudier ces sites web jacquaires nous permet de mieux cerner : l’identité pèlerine aujourd’hui, les itinéraires suivis et les conseils pour se préparer au grand chemin.

L’identité pèlerine est bien présentée sur les différents sites. Tout d’abord, il nous faut nommer le pèlerin. Philippe Do Ngoc nous rappelle les différentes dénominations [25] lien caduc des pèlerins avec le grand poète italien Dante Alighieri :

«… ils s’appellent paumiers en tant qu’ils vont outre-mer, là d’où bien souvent ils rapportent la palme ; ils s’appellent pèlerins quand ils vont à la maison de Galice, parce que la sépulture de saint Jacques fut plus éloignée de sa patrie que celle d’aucun autre apôtre ; ils s’appellent romieux en tant qu’ils vont à Rome... » [26]

Avant de se mettre en chemin il faut préparer matériellement le pèlerinage. Les conseils sur l’équipement ne manquent pas. De nombreux sites de pèlerins indiquent le paquetage à emporter pour un tel voyage. Le poids du sac n’est pas négligeable pour une si longue marche. Le site de Philippe Do Ngoc [27] lien caduc nous propose un sac à dos dépassant à peine les 8 kg, 3,5 kg sur lui et 1 kg en poste restante en Espagne. Un autre site, celui d’Ultreia [28]  : la boutique du randonneur, donne des conseils très précis concernant le paquetage et notamment les médicaments [29] à emporter. Tous les sites s’accordent pour considérer que «Un sac bien constitué ne doit pas dépasser 1/8 du poids  [du pèlerin]». Outre la préparation matérielle, ce dernier site insiste également sur la préparation physique et mentale.

Attributs du pèlerin

Les attributs [30] lien caduc du pèlerin font partie de l’identité même du pèlerin.

 «Il s’agit avant tout du bâton et de la besace, autrement dit du bourdon et de l’écharpe ou panetière. Quinconque était porteur de ces deux attributs était reconnu par tous comme pèlerin. Avec le temps s’y ajoutèrent des attributs secondaires : la calebasse, la boîte à certificats et le patenôtre ou chapelet. A ces signes généraux, le pèlerin de Saint-Jacques, appelé jacquet, jacquaire, jacobite ou jacobipète, ajoutait la célèbre coquille et, à partir du XVe siècle, les bourdonnets et les azabaches, c’est-à-dire des objets-souvenirs que l’on rapportait de Compostelle et qui faisaient partie de ce que l’on appelait les «enseignes de pèlerinage» [31] .

Parmi les attributs du pèlerin, de nombreux sites insistent sur la nécessité d’avoir un bourdon, ce long bâton de marche qui aide le pèlerin et lui permet de se défendre contre les chiens. Un site [32] lien caduc lui est même entièrement consacré. Ce site très pointu prouve bien qu’avec le nombre de visiteurs, il y a un marché suffisant pour la fabrique du bâton du pèlerin. Cet instrument a donné son nom à la revue [33] lien caducdes associations d’Aquitaine intitulée : le bourdon.

Un deuxième attribut est nécessaire au pèlerin, c’est la credencial [34] lien caduc ou lettre de créance. Comme au Moyen Age, un passeport spécifique au jacquet est toujours nécessaire pour prouver son itinéraire. Cette lettre de créance certifiant sa motivation est complétée d'un carnet constitué de cases qu'il fait tamponner à chaque halte où il séjourne. Propre au pèlerinage catholique, ce " passeport " donne droit à un accueil privilégié dans certains gîtes, notamment en Espagne. Sur présentation de ce document, le pèlerin pourra obtenir, à son arrivée à Saint-Jacques, la " compostella ", sorte de " diplôme " attestant son voyage.

Ce troisième attribut, la compostela est le dernier papier à obtenir en présentant la credencial et en ayant effectué au minimum les 100 derniers km à pied, à cheval ou les 200 derniers km en vélo.

«Solliciter la “Compostela” au sein de la Cathédrale de Santiago, puisqu´elle est la preuve d´avoir accompli le pèlerinage. La “Compostela” se concède seulement à ceux qui font le pèlerinage en lui donnant un sens chrétien: devotionis affectu, voti vel pietatis causa (avec un motif de dévotion, de voeu ou de piété). Et de plus, elle se donne uniquement à ceux qui feront le pèlerinage jusqu´à la tombe de l´Apôtre, en parcourant au minimum les 100 derniers kilomètres à pied ou à cheval, ou les 200 derniers kilomètres à vélo” comme nous le précise le site archiépiscopal [35] de St Jacques de Compostelle. Le site de la Fondation David Parou Saint-Jacques nous présente une ancienne compostela et un titre de 1976 [36] .

Les chants occupent une place particulière depuis les origines du pèlerinage. Les chants anciens [37] lien caduc ou contemporains restent indispensables pour entraîner le pèlerin. Chanter c’est aussi faire corps avec les pèlerins sur la route. Un site [38] lien caduc nous propose en guise d’introduction un chant contemporain sur St Jacques de Compostelle dont voici les paroles :

«Sur le chemin des cathédrales peuplé de coquilles au chapeau
J’ai pris mon bourdon, mes sandales et ma besace sur le dos
L’aumône dans ma panetière entre seigneurs et mendigots
Voulant le parler de naguère je pars pour Santiago
Santiago Santiago
Les pas dans les pas de mes pères
Je m’en vais au bout de la terre
O Santiago
Mon âme craquant de prière
Jusqu’aux portes de la lumière
O Santiago Santiago»
[3 l lien caduc]

On retrouve ce chant entonné par les pèlerins du site de Jean Adam [40] lien caduc . On peut entendre les pèlerins grâce à un fichier son en wav ou en mp3. Un autre chant «Ultreia» est également interprété par les pèlerins du site de Jean Adam [41] lien caduc . Ce chant de Jean-Claude Bénazet nous est donné sur le site des catholiques de Dordogne (diocèse de Périgueux) sous la forme de la partition [42] lien caduc numérisée. Le refrain [43] dit : «Ultreia ! Ultreia Et sus eia ! Deus adjuva nos», c’est-à-dire :«Va plus loin ! et va plus haut ! Dieu aide-nous».

Les itinéraires

Tous les sites du pèlerin se font une gloire de présenter l’itinéraire suivi avec force détails. C’est assurément le titre de gloire du pèlerin d’avoir franchi les 800 voire les 1600 km qui le séparent de son point de départ à Santiago. Les étapes, le nombre de jours, le kilométrage journalier et les commentaires à propos des lieux traversés sont souvent agrémentés par des photographies des paysages ou des monuments visités en chemin. Le site de Jean Adam [44] lien caduc illustre tout en photographies son pèlerinage. Madeleine Griselin [45] , chercheuse au CNRS, a réalisé son rêve de trente ans tout en effectuant une étude paysagère pendant son périple du 25 juillet au 18 novembre 1999. Elle a cheminé, à pied, de son village (Bonboillon, Haute-Saône) à Santiago. Son amie Manola Salvador, directrice d'école en retraite et peintre, a effectué des aquarelles tout au long du chemin.

De nombreux sites [46] insistent sur les routes historiques menant à Saint-Jacques. D'après Le guide du pèlerin, extrait du dernier livre du Codex Calixtinus, appelé Sancti Liber Jacobi et attribué à Aymeri Picaud :

«Il y a quatre routes qui, menant à Saint-Jacques, se réunissent en une seule à Puente la Reina en territoire espagnol : l'une passe par Saint-Gilles du Gard, Montpellier, Toulouse et le Somport, une autre par Notre-Dame du Puy, Sainte-Foy de Conques et Saint-Pierre de Moissac, une autre passe par Sainte-Madeleine de Vézelay, Saint-Léonard en Limousin et la ville de Périgueux, une autre encore passe par Saint-Martin de Tours, Saint-Hilaire de Poitiers, Saint-Jean-d'Angély, Saint-Eutrope de Saintes et la ville de Bordeaux».

Une plaque indiquant le départ de l’une des 4 voies anciennes vers Compostelle : la via podiensis est visible au départ du Puy-en-Velay [47].lien caduc La route la plus célèbre est sans doute le GR 65 [48] lien caduc (chemin de Grande Randonnée n°65) qui relie le Puy à Compostelle en passant par Conques et Moissac. D’ailleurs le site de Moissac nous rappelle que «L'évêque Godescalc ouvrit en 951, à partir du Puy, le premier chemin reconnu de pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle. Sur le Codex Calixtinus d'Aymery Picaud (1140), on relève, avant les Pyrénées, les seuls noms de trois villes d'étapes : Le Puy, Conques, et Moissac» [49] lien caduc

Le mode de transport

Le mode de transport a également son importance. Pour être valable le pèlerinage doit s’effectuer à pied, à cheval ou en vélo… L’effort physique ne doit pas être absent ! Il doit accompagner et favoriser l’effort spirituel. Les catholiques de Dordogne présentent une page de liens vers ces trois modes [50] lien caduc de déplacement. Les fermes équestres [51] lien caduc proposent des randonnées en direction de Saint-Jacques de Compostelle. D’autres préfèrent aller à Compostelle avec un âne [52] lien caduc. Il est à noter que d’autres modes de transport peuvent être utilisés pour les départs les plus lointains : Belgique [53] lien caduc , Québec [54] lien caduc (Canada) (à bord du Belem) ou Etats-Unis [55] . Des évolutions sont perceptibles sur le site intitulé «la pèlerine» [56] lien caduc, tour-operator dénoncé par certains et organisateur de pèlerinages sur mesure. Voici la présentation de son site :

«Crée en 1988, La Pèlerine a été la première structure à organiser des randonnées pédestres d’hôtels en hôtels en toute liberté avec le transport des bagages. Spécialisée dans un premier temps sur "les Chemins de St Jacques de Compostelle", Nous pouvons aujourd’hui vous proposer bien d’autres destinations, sous la formule liberté bien sûr, mais aussi sous la formule accompagnée. Sur toutes nos randonnées vous n'avez pas de sac à transporter, uniquement vos affaires pour la journée, nous nous chargeons de transporter l'essentiel de vos bagages entre chaque étape».

Le sens primitif du pèlerinage est alors quelque peu détourné.

Apporter son témoignage

Apporter son témoignage reste le but essentiel de la plupart des sites : du texte, des photos, parfois des dessins, ou des pages sonores sont là pour rappeler le long chemin parcouru [57] lien caduc par le pèlerin. Certains sites ajoutent des encarts avec les prières [58] lien caduc ou méditations accomplies en chemin.

Une telle affluence sur les routes de Saint-Jacques, surtout l’été, entraîne les regrets de certains. Ainsi sur l'ancien site de l’Union des associations jacquaires de France, on relevait un texte intitulé : «Le pèlerinage aujourd’hui n’est plus ce qu’il était» [59]  lien caduc : «Déjà des distributeurs de Coca-Cola sont apparus dans les petits villages de Galice... à quand les Mac Do avec menu pèlerin. Des tours-operators travaillent aussi sur le Chemin, les bus déversant sans aucune précaution leur cargaison de touristes-pèlerins sur le Camino, des artisans proposent le portage des sacs... et des pèlerins.». Un autre pèlerin [60] lien caduc dénonce les dortoirs surchargés, parfois pris d’assaut : «J'ai peu dormi (ronflements et dortoir surchargé)» dit-il.

Le point d’arrivée : Santiago

La Fondation David Parou Saint-Jacques nous rappelle dans un article [61] de Pablo Nogueira (Université de Paris IV-Sorbonne) «La gestuelle du pèlerin d’hier et d’aujourd’hui dans la cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle» : «L'un de ces gestes consiste à placer les doigts de la main droite dans les cinq cavités qui se trouvent sur le meneau de l'arc central du Porche de la Gloire qui date du XIIe siècle». Nous retrouvons en photo ce geste pèlerin sur le site de la Galice [62] lien caduc.

L’année jubilaire [63] lien caduc

«Chaque fois que le 25 juillet, fête de l’Apôtre, [fête de Saint Jacques le Majeur], tombe un dimanche, une année de rémission est accordée aux pèlerins qui se pressent dans son sanctuaire. Cette coïncidence se produit quatre fois tous les 28 ans, selon un cycle périodique de 6-11-6-5 ans» [64] lien caduc. Les précédents jubilés ont eu lieu en 1982, 1993, 1999, 2004. Le prochain a lieu en 2010. Les statistiques [65] lien caducmontrent l’affluence des pèlerins pour ces années jubilaires.

Le site du diocèse de Compostelle rappelle «les [3] conditions pour gagner le jubilé» et obtenir une indulgence [66] plénière :

1) Visiter la Cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle oú se trouve la tombe de l´Apôtre Saint Jacques le Majeur.

2) Réciter une prière (au moins le “Je crois en Dieu”, le “Notre Père” et prier pour les intentions du Pape). Il est recommandé d´assister à la Messe.

3) Recevoir les sacrements de la Pénitence (ce peut être 15 jours avant ou après) et de la Communion. Ces deux sacrements réalisent la conversion et le compromis d´amour avec Jésus et nos frères. Ceci est l´héritage même de saint Jacques.

Une des attractions à l’intérieur de la cathédrale est sans aucun doute le fonctionnement du botafumeiro [67 ]lien caduc de St Jacques de Compostelle. Cet encensoir, en action le dimanche et les jours de solennités, avait pour but de purifier l’air des pèlerins arrivés en sueur dans la basilique. Il pèse plus de 50 kg et par un mouvement très particulier, tiré par 6 cordes mêlées, prend de l’élan et balaie toute la nef d’un mouvement rapide. La description de ce mouvement est d’ailleurs un exercice de physique [68] lien caducpour les élèves de Terminale scientifique !

Cyber-pèlerinage : réflexions

Ces sites sont-ils visités ?

Assurément ! Un compteur permet parfois d’être informé. Lors de ma visite sur le site des vététistes [69]  : 15 168 personnes étaient déjà passées en mai 2002, ils sont 24 692 le 18/01/2003 ; sur le site «El camino frances» [70] lien caduc avec le chant contemporain : 2 975 personnes l’avaient consulté en mai 2002, 4706 le 18/01/2003 ; enfin sur le site du GR 65 [71] lien caduc (le Puy-Conques-Moissac) : 7231 personnes étaient affichées en mai 2002, 29547 personnes le 18/01/2003. Les pages de liens sont également un bon critère pour mesurer la notoriété d’un site. Celui de Philippe Do Ngoc [72] lien caduc (parisien d’origine asiatique) semble sortir du lot. Bien documenté, il est souvent cité en référence [73] lien caduc.

Qui sont les cyber-pèlerins ?

Ces cyber-pèlerins sont largement représentatifs des pèlerins de Compostelle telles que nous les révèlent les nombreuses statistiques [74] lien caduc disponibles sur le web. La répartition par profession donne une majorité de pèlerins chez les étudiants, les pré-retraités et jeunes retraités.

Ces nouveaux pèlerins utilisent les facilités de communication et d’information qu’offre Internet. Grâce aux sites jacquaires, ils peuvent garder le contact par le biais des forums [75] lien caduc de discussion et des FAQ [76] . Un des éléments de la cyberculture est de favoriser l’interactivité entre les internautes. La liste des messages et les réponses apportées par les pèlerins sont consultables par tout un chacun sur le site. Le courrier électronique est devenu un véritable outil de communication avec les proches du pèlerin, avec sa communauté paroissiale [77] .

Le web permet de présenter les activités des associations. Celles-ci, régionales ou départementales, sont très actives pour encadrer les périples jacquaires. C’est le cas de la confraternité de Bourgogne [78] lien caduc . Cette association entretient toute l’année la flamme de ses troupes par des excursions régionales sur les anciens chemins de Saint-Jacques en Bourgogne et par des conférences (ici Denise Péricard-Méa), la principale excursion est le pèlerinage vers Compostelle au départ de Vézelay (Compostelle à partir de Vézelay du 23 Avril au 3 Mai 2002 et du 3 Juillet au 13 Juillet 2002) en 10 jours : une partie à pied et une partie en car. Même observation pour le site de l’association parisienne [79] lien caduc : randonnées sur les chemins de saint Jacques entre Paris et Tours sont au programme.

Le site de l’Union des Associations Jacquaires de France présente le projet européen intitulé «Sur les Chemins de Saint-Jacques» :

«En 1984 l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe a émis une recommandation visant à mettre en œuvre un programme de redécouverte de l'Europe par les Européens, au travers de chemins de rencontre. En 1987, les chemins de saint Jacques ont été reconnus comme le premier Itinéraire Culturel Européen [80] . En 2004, le vingtième anniversaire de cette recommandation coïncide avec la première année jubilaire de saint Jacques du nouveau millénaire. A cette occasion, le projet EUROPA ULTREIA se propose de mieux faire connaître la culture du pèlerinage en prenant en compte son succès et sa réalité contemporaine dans toute l'Europe et, dans un esprit de coopération et de partage, de mettre en valeur les itinéraires culturels européens de pèlerinage dans leur ensemble». [81] Ce projet culturel a été repris sous la forme d'un rallye pédestre européen sur les chemins de compostelle sous le nom voisin Europa Compostella.

Les motivations pour le pèlerinage lui-même

Que veulent dire les pèlerins qui s’affichent sur le web ? Quelles sont leurs motivations ? «Pourquoi aujourd'hui encore plus de 60.000 pèlerins par an ? Que recherchent-ils ? ? ? Du sport ? - du tourisme ? - de la culture ? - de la religion ? - de la métaphysique ? Au départ ça dépend de chacun, à l'arrivée c'est toujours un mélange de tout cela» [82] lien caduc 

Jean-Baptiste Cilio, «le Cyber-pèlerin» [83] , lien caduc explique le pourquoi de la création de son site web  :

«…Quant au Chemin de Compostelle, il m'est réellement "tombé dessus",  et depuis, agit comme un appel. J'avais lu des articles, parcouru des livres et beaucoup regardé des cartes... et bien sûr, beaucoup rêvé. Un jour de "rando" sur l'Aubrac, j'ai vu sortir deux pèlerins du brouillard. C'était un couple de  suisses en uniforme de pèlerin : une vraie image du XIIe siècle avec besace, bourdon, gourde, sombrero belo, coquille et tout ! Il y a eu un déclic dans ma tête. Par la suite je n'ai eu de cesse que partir. En 1997 j'ai mis à profit un voyage en Chine de Susanna pour faire mes premiers pas sur le Chemin du Puy, en compagnie de deux copains : Antoine Lerch et Bernard Zinck. Ce fut une expérience inoubliable. Neuf jours de marche, entre le Puy-en-Velay et Conques, qui ont renforcé en moi l'appel du Chemin et fait plus pressant le besoin de pérégriner plus avant. La suite ce fut en 1998 avec mon épouse finalement rentrée de Chine. Conques nous vit partir un matin pluvieux mais c'est sous un soleil ardent que nous touchâmes au but : Moissac. Cette année là, j'ai ressenti le besoin de faire quelque chose pour les pèlerins, de ne pas seulement consommer mais aider selon mes moyens. Les difficultés à trouver un hébergement ont orienté naturellement mes pas vers les premières pages publiées du site, consacrées aux hébergements sur la Via Podiensis. Depuis, tout cela a quelque peu évolué…».

Ce souci du prochain se retrouve également sur le site des Vététistes [84] , qui informe le futur pèlerin sur les travaux en cours dans les gîtes ou sur les routes.

D’autres pèlerins évoquent des raisons de santé. Ainsi peut-on lire un entretien sur le site du Carmel de Moissac, qui accueille les randonneurs et les pèlerins [85] : lien caduc «Après des décennies de technologie, le retour à la marche est aujourd'hui utilisé comme un antidote au stress, généré par nos quotidiens surchargés, et une façon de retrouver un rythme humain» nous dit un pèlerin, qui ne renonce pas à la technologie d’Internet pour en parler.

Les motivations religieuse, culturelle, sportive (randonnée) souvent mêlées expliquent le nombre sans cesse grandissant des jacquets. Néanmoins la motivation religieuse ou spirituelle reste bien sûr essentielle. Un Asiatique, Philippe Do Ngoc [86] , paroissien dans le 11e arrondissement de Paris précise sa motivation :

«Il y a quelques années, je suis parti sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle entre Le Puy et Lectoure. Très vite, dans les pas des pèlerins d’hier et d’aujourd’hui, au hasard des rencontres et dans ces lieux où la Foi est omniprésente, de randonneurs je suis devenu pèlerin. Aujourd’hui, je continue à chercher Dieu sur la route qu’il trace pour moi.». Ce membre de la fraternité de Jérusalem a construit un site très complet, où l’humour n’est pas absent. Ce pèlerin a relevé au refuge de Mansilla de las Mulas un pastiche des 10 commandements intitulé : «les commandements du pèlerin» [87]  :

Tu suivras toutes les flèches, avant toutes choses

Tu ne feras pas de kilomètres en vain

Tu ne te reposeras pas, même les jours de fête

Tu téléphoneras à ton père et à ta mère

Tu ne t'arrêteras pas

Tu ne porteras pas de chaussettes impures

Tu ne te plaindras pas

Tu ne diras pas de fausses distances

Tu n'auras ni la pensée, ni le désir de t'en aller

Tu n'envieras pas les ampoules des autres.

Et ce pèlerin nous présente déjà ces projets de marche pour 2009 : relier Compostelle à Jérusalem en passant par Rome [88] : ce périple de 8.400 km est prévu sur 60 semaines soit 14 mois… Départ le dimanche 1er novembre 2009 !

Un site religieux, webcompostella [89] , est dédié aux pèlerins qui partent avant tout pour une motivation spirituelle. Pour se préparer le futur pèlerin peut lire le texte de l’homélie [90] lien caduc de la Toussaint de l’évêque du Puy-en-Velay, Mgr Brincard :

"Dire que la vie chrétienne est une marche, c'est préciser que, sur cette terre, il nous faut suivre pas à pas le Christ, afin que nous puissions, au terme de notre pérégrination, demeurer par Lui auprès du Père… Ici-bas, nous pèlerinons à tâtons, au milieu des difficultés, réconfortés toutefois par les certitudes de la foi, par la force de l'espérance, par le feu de l'amour divin…".

Que cela soit des gens célèbres comme le pape Jean-Paul II [91] lien caduc, voir : Jean-Paul II en pèlerinage à Compostelle en 1987 ou des inconnus… le web permet de médiatiser l’événement. D’autres agrémentent leur site de prières [92] , lien caduc comme ce séminariste parisien. Certains mêmes ont développé un cédérom pour former à la dimension spirituelle du pèlerinage. Ce cyber-pèlerinage proposé par une abbaye bénédictine de Belgique s’intitule «L’apprenti pèlerin» [93] .

Enfin la motivation peut être également d’ordre pédagogique : Des élèves de l’académie de Bordeaux (collège Dronne Double de St Aulaye en Dordogne) [94] présente leur "Cyber-pérégrination". L’établissement se proposait de faire parcourir une portion des chemins de Saint-Jacques de Compostelle à des élèves de cinquième en utilisant, sur le terrain, les nouvelles technologies. Le trajet empruntait le GR 65 (63 km en 4 jours), dans sa portion aveyronnaise (via Podiensis) de Saint-Côme d’Olt à l’abbatiale Sainte-Foy de Conques, chemin classé patrimoine culturel mondial par l’Unesco.

Conclusion

Le cyber-pèlerinage manie les paradoxes.

En contractant l’espace et le temps, la vitesse rend possible l’ubiquité. Le réseau permet la circulation rapide d’un lieu virtuel à un autre en encourageant le futur pèlerin à marcher à pied d’un pas lent. Ce pèlerin, hier coupé de sa communauté de base pendant une longue période, peut aujourd’hui communiquer grâce au courrier électronique… voire au portable… même si plusieurs sites le déconseillent.

Ne nous y trompons pas, le cyber-pèlerinage a d’abord comme raison d’inciter de nouveaux pèlerins à partir à pied vers Compostelle… il ne remplace pas le pèlerinage. C’est avec surprise que j’ai pu constater en effectuant cette recherche sur le web combien était vivant ce pèlerinage. Paradoxalement pour notre époque de transport aérien et ferroviaire, le cyber-pèlerinage remet au goût du jour la marche ou le vélo !

Paul Paumier
grhis – Université de Rouen

 

Mises à jour faites en décembre 2009 par Louis Mollaret


[1] Colloque de janvier 2000 de l’Université de Rouen sur «Identité chrétienne et espace urbain» publié sous la dir. de Jacques-Olivier Boudon et Françoise Thelamon (sous presse).

[2] On trouvera une intéressante bibliographie concernant le tourisme religieux sur le site de Philippe Kerourio, professeur d’histoire-géographie, au Lycée Clovis Hugues, à Aix-en-Provence. Cet enseignant dans une section BTS Tourisme a créé son site web le 1er janvier 2000 pour ses étudiants : http://www.chez.com/geotourisme/. Voir particulièrement sa section sur le tourisme culturel (tourisme religieux) : http://www.chez.com/geotourisme/le_tourisme_culturel.htm (page visitée le 14/01/2003).

[3] La base «Joconde» est consultable à l’adresse :

http://www.culture.fr/documentation/joconde/pres.htm

[4] Chiffres mis à jour le 14/01/2003.

[5] C’est le terme retenu dans le thésaurus spécialisé pour les bases du Ministère.

[6] La base «Ethnologie» est consultable à l’adresse :

 http://www.culture.fr/documentation/ethnos/pres.htm.

[7] Les données sont mises à jour le 14/01/2003.

[8] Cette revue est disponible à l’adresse suivante : http://www.revues.org/cahiers-histoire/3-2000/01-03-2000.html depuis la nouvelle version du site on peut la consulter à l’url : http://ch.revues.org/document.html?id=285 (page revisitée le 14/01/2003).

[10] http://www.ac-toulouse.fr/culture/religieux/route.htm (page revisitée le 15/01/2003). Page réalisée par Geneviève Joutard et Danielle Montariol.

[11] http://www.ac-toulouse.fr/culture/religieux/compostelle.htm#coquille (page revisitée le 15/01/2003). Page réalisée par Geneviève Joutard et Danielle Montariol.

[13] Depuis mai 2002.

[15] http://www.compostelle.asso.fr/ (page revisitée le 14/01/2003)

[16] http://www.saint-jacques.info/ (page revisitée le 14/01/2003).

[17] http://www.saint-jacques.info/deontologie.html (page revisitée le 14/01/2003) ndrl, le 14/09/2004, cette page n'existe plus par suite du changement de responsables de l'Union des associations jacquaires en mars 2003

[18] La coquille : http://www.saint-jacques.info/coquille.html (page revisitée le 14/01/2003)

[19] Dernière mise à jour le 30 avril 2002 lors de ma visite le 8 mai 2002 et mise à jour le 13 janvier 2003 lors de ma nouvelle visite le 14/01/2003.

[20] Philippe Tual, « Le pèlerinage de Saint-Jacques passe par Rouen» dans Paris-Normandie du samedi 26 et dimanche 27 janvier 2002, n°17638, p. 7.

[21] On consultera l’intéressant site de Jacques Tanguy, qui présente la statuaire de la façade de la cathédrale de Rouen et précise la localisation de l’effigie de Saint-Jacques le Majeur (http://www.rouen-histoire.com/Statues/S_309.htm) (page visitée le 14/01/2003).

[22] http://www.saint-jacques.info/statueRouen.html (page revisitée le 14/01/2003). Site mis à jour en décembre 2009.

[23] http://www.saint-jacques.info/cartemail.html (page revisitée le 14/01/2003). ndrl, le 14/09/2004, cette page n'existe plus par suite du changement de responsables de l'Union des associations jacquaires en mars 2003

[24] Voir également le site «cyber-pèlerin» http://membres.lycos.fr/compostelle/listasso.htm (page revisitée le 14/01/2003).

[25] http://doph.net/stlexiqu.htm#home (page revisitée le 14/01/2003).

[26] Dante, «Vie nouvelle», Œuvres complètes, trad. André Pézard, Paris, Gallimard, 1965, chap. 40, p. 79.

[27] http://doph.net/stsac.htm#home (page revisitée le 14/01/2003)

[28] Ultreïa (ou ultreia, ou encore ultreya) est en quelque sorte le cri de guerre du pèlerin au sortir du gîte au petit matin. Cela signifie : en avant, plus loin ! Ce terme a souvent été traduit par "plus oultre", qui sonne assez ancien français

[30] On peut retrouver sur le site du Quercy des photographies d’objets anciens notamment un manteau couvert de coquilles http://www.quercy-blanc.net/compostelle/le_pelerin.html

[31] Pierre-André Sigal, «La société des pèlerins», dans Saint-Jacques de Compostelle. Puissances du pèlerinage (sous la dir. d’Alphonse Dupront, Brepols, 1985, p. 126. Une des spécialités de Compostelle est la taille du jais (azabache) (cf. site du district de Parthenay : http://www.cc-parthenay.fr/parthenay/creparth/compostelle/francais/arthist/poitouframe.htm

[32] http://www.nautile.net/bourdon/ (page revisitée le 14/01/2003)

[34] http://www.chemin-compostelle.com/ (rubrique : repères du pèlerinage) (page visitée en mai 2002).

Belle photographie de credencial sur le site : http://giono.chez.tiscali.fr/compostelle/Galerie3/source/16.htm (page revisitée le 14/01/2003)

Les tampons pour chaque étape sous particulièrement explicites sur le site jacquaire suivant : http://st-jacques-de-compostelle.ifrance.com/st-jacques-de-compostelle/HTML/HTML/la_creanciale.htm (page revisitée le 14/01/2003) et sur le site de Gérard du Camino :

http://perso.wanadoo.fr/gerard-du-camino/Mon_site_web/fichierhtm/sellos.htm (page revisitée le 18/01/2003)

[37] Discographie très complète de chants anciens sur le site : http://unix6.sysnet.net/~ometzin/musicafr.html (page revisitée le 14/01/2003)

L’ensemble Discantus, ensemble de voix de femmes, dirigé par Brigitte Lesne vient d’enregistrer en juillet 2002 «Compostelle, le chant de l'étoile» Codex Calixtinus, 12e siècle, pour Jade (Universal). Cf. discographie à l’adresse : http://perso.wanadoo.fr/cmmp/discantus.disco.html.

[39] Musique «l’appel de Saint-Jacques», Patrice & Roger Martineau, Collection Jade.

[40] Sur le chemin de Compostelle, 2e partie – 03 les Joëlettes :

http://jean.adam.free.fr/photo/03/accueil.htm (page revisitée le 15//2003)

[41] Sur le chemin de Compostelle – 2e partie – 10 les Pèlerins "suiveurs" devant le sanctuaire : http://jean.adam.free.fr/photo/03/accueil.htm (page revisitée le 15/01/2003).

[42] Chant du Pèlerin de Compostelle «Ultreia» : http://catholic-dordogne.cef.fr/html/saint-jacques-de-compostelle2.html (page revisitée le 15/01/2003).

[43] Une autre belle représentation de partition d’ «Ultreia» : http://giono.chez.tiscali.fr/compostelle/Galerie1/etape1.htm (page revisitée le 15/01/2003).

[44] Un exemple tout en photos : http://jean.adam.free.fr/photo/02/accueil.htm (page revisitée le 18/01/2003).

[45] http://www.saint-jacques.info/geomg1.html (page revisitée le 18/01/2003). Madeleine Griselin est géographe au laboratoire CNRS ThéMA de Besançon (laboratoire spécialisé dans l'étude systématique des paysages). Ce texte a été présenté à Lisbonne lors du Séminaire : Itinéraires de pèlerinage au Portugal et en Europe nouvelles approches des chemins de pèlerinage, Lisbonne 9-12 novembre 2000 dans le cadre de la campagne du Conseil de l'Europe : " L'Europe, un patrimoine commun ".

[46] Le journal Britannique Telegraph On Line donne une carte de l'itinéraire en France et en Espagne au Moyen Age à l'adresse : http://ds.dial.pipex.com/telegraph/04camino/040005d1.htm .

Les différents itinéraires historiques sont cités par lien caduc http://www.irabia.org/web/comenius/COMPOSTELLE/chemins.htm

[48] http://st-jacques-de-compostelle.ifrance.com/st-jacques-de-compostelle/ (page revisitée le 18/01/2003).

Les 4 grandes voies vues par les vététistes :

http://perso.wanadoo.fr/vtt.compostelle/presentation.htm (page revisitée le 18/01/2003).

Le site des vététistes présentent les 4 chemins en images :

http://perso.wanadoo.fr/vtt.compostelle/carnets.htm (page revisitée le 18/01/2003).

La via Turonensis dans le Poitou vers Compostelle sur le site de Parthenay :

http://www.cc-parthenay.fr/parthenay/creparth/compostelle/francais/arthist/poitouframe.htm (page revisitée le 18/01/2003).

Les chemins vers Compostelle présentés à l’échelle européenne par Philippe Do Ngoc Mail :

http://doph.net/stchemin.htm#home (page revisitée le 18/01/2003).

Les routes présentées par l’Association des Pèlerins de Compostelle des Pyrénées Atlantiques :

http://www.aucoeurduchemin.org/ (page revisitée le 18/01/2003).

[51] http://www.perigouse.com/histoirecompostelle.htm (page visitée le 18/01/2003). Cf. également le site du bureau des guides équestres transpyrénéens à l’adresse suivante : http://www.equipyrene.com/otsisl.htm (page revisitée le 18/01/2003).

[55] Site du chemin américain de Patrick Dazelle : http://perso.wanadoo.fr/trail/accueil.htm (page revisitée le 18/01/2003).

[56] http://www.pelerine.asso.fr/ (page revisitée le 18/01/2003).

[57] Le chemin de Saint-Jacques :

lien caduc http://www3.planalfa.es/arzsantiago/Peregrinos/Franc%C3%A9s/camisant.htm (page revisitée le 18/01/2003)

Un itinéraire du Puy en Velay à St Jacques de Compostelle :

http://giono.chez.tiscali.fr/compostelle/index.htm (page revisitée le 18/01/2003)

Un professeur d’espagnol de Tours raconte son pèlerinage :

lien caduc http://www.irabia.org/web/comenius/COMPOSTELLE/premier.htm (page revisitée le 18/01/2003)

un témoignage (jour par jour) de Jürgen Paqué Mail

http://www22.brinkster.com/collorgues/meine_f.htm (page déplacée lors de la visite le 18/01/2003)

un témoignage de Roger GIRAUD (club des cyclotouristes)

http://membres.lycos.fr/clubdescentcols/centcols/voyages/pelerinage.htm (page revisitée le 18/01/2003)

Un pèlerin qui dessine son itinéraire (avec de beaux dessins)

http://verscompostelle.free.fr/etapes/nasbinals.html (page revisitée le 18/01/2003)

Un site sur Compostelle : http://membres.lycos.fr/morala/Nephilim/Aides/Compostelle/compostelle.htm (page revisitée le 18/01/2003).

[58] Les prières du pèlerin : http://doph.net/stpriere.htm#home (page revisitée le 18/01/2003)

le site du séminariste : lien caduc http://site.voila.fr/saintjacques/accueil.htm (page revisitée le 18/01/2003)

(le parcours est agrémenté de prières et de réflexions spirituelles)

[59] [Choisir la rubrique «Partir» puis «Ethiques et esprit du chemin. Dérives actuelles»] :

http://www.amis-st-jacques.org/page2.html (page revisitée le 18/01/2003)

http://www.amis-st-jacques.org/page3.html (page revisitée le 18/01/2003)

[62] Cf. Galice et galerie d’images (p. 31 sur 314) :

http://www.xacobeo.es/comezo.asp?idioma=frances (page revisitée le 18/01/2003)

et sur le site d’un instituteur de Saint-Martin-le-Beau :

lien caduc http://www.irabia.org/web/comenius/COMPOSTELLE/deuxième.htm (la page ne répond plus)

La photo montre le point d’arrivée (trumeau de la cathédrale qui est usé par les mains des pèlerins)

[64] Humbert Jacomet, «Pèlerinage et culte de saint Jacques en France : bilans et perspectives», dans Pèlerinages et croisades. Actes du 118e Congrès des Sociétés Savantes (Pau, 1993), éd. CTHS, Paris, 1995, p. 83.

[65] http://www.archicompostela.org/Peregrinos/Estadisticas/peregrinanos.htm (page revisitée le 18/01/2003)

On trouvera des statistiques sur de nombreux sites (pages revisitées le 18/01/2003)

http://www.aucoeurduchemin.org/statistiqueaccueil99petitformat.htm

http://www.archicompostela.org/Peregrinos/Francés/Estadisticaperegrinacion.htm

http://perso.wanadoo.fr/vtt.compostelle/stat.htm

http://www.archicompostela.org/Peregrinos/Francés/Noticiasperegrinacion.htm

Statistiques sur les pèlerins de st jacques (Québec)

lien caduc http://www.duquebecacompostelle.org/stats.html

Statistiques des pèlerins vers Saint-Jacques de Compostelle au refuge de St Jean-Pied de Port : lien caduc http://perso.wanadoo.fr/camino-frances/Gener/cadres2.htm

[66] http://www.archicompostela.org/Peregrinos/Francés/ajubilar.htm

Ce site présente seulement pour la rubrique «pèlerinage» des pages en Français

http://www.archicompostela.org/Peregrinos/Francés/Peregrinsantiago.htm

Les autres langues du site sont outre l’espagnol, l’anglais, l’allemand et l’italien

[72] http://doph.net/home (page revisitée le 18/01/2003)

[73] par les Catholiques de Dordogne (diocèse de Périgueux) : (choisir à pied)
http://catholic-dordogne.cef.fr/html/saint-jacques-de-compostelle.html (page revisitée le 18/01/2003).

[74] Par exemple : http://perso.wanadoo.fr/camino-frances/Gener/stats.htm (page revisitée le 18/01/2003) - Les tranches d’âges choisis sont plus explicites que pour d’autres sites.

[76] De nombreux sites permettent un dialogue entre pèlerins et mettent en ligne les réponses aux questions les plus courantes (les Frequently Asked Questions = les FAQ) que le français a souvent traduit par «Foire Aux Questions».

[77] http://www.doph.net/ choisir Rubrique «Carnet de routes» - Poitou-Charentes le 20 mai 1999 Photo de Philippe Do Ngoc devant un micro-ordinateur en train d’envoyer un courrier électronique (page revisitée le 18/01/2003)

[78] http://www.st-jacques-bourgogne.com/ (page revisitée le 18/01/2003).

[79] http://www.compostelle.asso.fr/cad-pereg.htm (revisitée le 18/01/2001). Ce site diffuse en s’y associant un communiqué de l’Association galicienne des amis du Chemin de Saint-Jacques intitulé «Appui à la Costa da Morte (Galice). Nous ne les abandonnerons pas !» à propos du naufrage du pétrolier Prestige. Cette association espagnole décide de convoquer des journées de travail et de nettoyage, les 8 et 9 février 2003 sur les plages de Galice car «Le désastre du Prestige a apporté la désolation à une région, la Costa da Morte ou «Côte de la Mort» (Nord-Ouest de la Galice), qui s’est toujours dévouée aux jacquets arrivant à ces confins de l’Europe. Nous, pèlerins, avons donc l’intention de rendre un peu de la gentillesse avec laquelle cette contrée nous a toujours reçus».

[80] Le site du Conseil de l’Europe évoque «Les chemins de pèlerinage : les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle» dans sa rubrique Patrimoine : itinéraires culturels européens :

Voir sur ce site la déclaration d'octobre 1987
lien caduc  http://www.coe.int/t/f/coop%e9ration%5fculturelle/patrimoine/itin%e9raires_culturels_europ%e9ens/les_itin%e9raires/1stjacques.asp

[81] Ce projet européen «Europa - Ultreia - Chemins d'histoire - chemins d'avenir - Cultures de pèlerinage en Europe» fera de 2004 une année culturelle européenne sur les chemins de Compostelle, itinéraires culturels européens avec Godescalc, Léon de Rosmital et quelques autres pèlerins historiques

lien caduc http://www.saint-jacques.info/projet2004.html (page revisitée le 29/01/2003), ndrl, le 14/09/2004, cette page n'existe plus par suite du changement de responsables de l'Union des associations jacquaires en mars 2003, ce projet n'a pas été retenu

[85] " Sur les pas de Saint Jacques de Compostelle "

http://www.frenchcom.com/moissac/pelerinage/ (page n’est plus active le 29/01/2003)

[86] http://doph.net/perso.htm (page revisitée le 18/01/2003)

[87] http://doph.net/st10.htm#home (page revisitée le 18/01/2003)

[88] http://www.doph.net/  et après-demain… (page revisitée le 18/01/2003)

[89] http://www.webcompostella.com/ (page revisitée le 18/01/2003)

[92] http://site.voila.fr/saintjacques/ (page revisitée le 18/01/2003)

[93] http://www.dti.be/pelerin/ (page revisitée le 18/01/2003)

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